Comeos demande de taxer Amazon pour soutenir les commerces belges en perdition

La fédération patronale du commerce et des services demande de taxer Amazon et Zalando pour soutenir les commerces belges en perdition, avance Comeos dans son plan de relance baptisé “Hermès” transmis mardi soir aux autorités compétentes et détaillé jeudi dans L’Echo et dans La Libre.

Outre la demande de prolongation des mesures prises pour protéger le secteur pendant la crise du coronavirus (chômage temporaire jusque fin août, moratoire contre les faillites jusqu’à fin 2021, report à fin 2020 de la TVA, de l’ONSS et des autres factures fiscales), Coemos invoque un soutien indirect pour les commerçants en taxant les activités digitales (TVA, accises, taxe environnementale, impôt des sociétés…), surtout celles des géants Amazon ou Zalando.

Etant donné l’absence d’accord avec les propriétaires quant à la question des loyers commerciaux, Comeos demande aussi la nomination d’un médiateur par le pouvoir fédéral afin de trouver une solution qui convienne à tout le monde.

Enfin, la fédération demande de réduire les charges sur les bas salaires (entre 1.800 et 2.400 euros bruts par mois).

“Le delta devient insupportable”, a souligné l’administrateur délégué Dominique Michel, interrogé par le quotidien économique.

En mars 2019, la Commission Finances et Budget de la Chambre avait rejeté une proposition de loi du cdH visant une taxation -provisoirement à hauteur de 3%- des géants du numérique GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon, … mais aussi Microsoft, Yahoo, Twitter). A l’époque Comeos avait critiqué les députés, les accusant d’avoir choisi le camp des géants du Net. “Si ces entreprises ont pu enregistrer une croissance exponentielle, c’est parce que certaines de leurs activités numériques ne sont que peu, voire pas taxées à l’heure actuelle”, avait relevé la fédération du commerce, qui appellait les parlementaires à “dépasser les clivages de la Commission des Finances”.

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