Coca-Cola ne souhaite pas rater le train des hard seltzers

Topo Chico Hard Seltzer © isopix

Le fabricant de sodas Coca-Cola propose désormais des hard seltzers en Belgique, ces boissons pétillantes aromatisées aux fruits et légèrement alcoolisées, très prisées aux États-Unis et en Grande-Bretagne. C’est la première fois que l’entreprise lance une marque propre alcoolisée en Belgique.

Pour ce faire, la filiale belge du géant des boissons américain mise sur une marque mexicaine d’eau gazeuse, Topo Chico, utilisée par les barmen et mixologues aux États-Unis et en Amérique latine pour leurs cocktails.

En septembre 2020, le Topo Chico hard seltzer a déjà fait son apparition, avec succès, sur le marché latino-américain. Ces derniers mois, cette boisson a été lancée dans plusieurs pays européens, comme la France, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne.

Topo Chico Hard Seltzer a été mis au point à l’origine à Atlanta, mais adapté aux papilles gustatives européennes, assure Coca-Cola dans un communiqué diffusé mercredi.

Trois parfums ont été développés: citron, mangue et cerise. La cannette de 33 cl contient 99 calories (contre 140 pour le Coca-Cola ou une bière de type pils), 2,6 grammes de sucre (contre 33 grammes pour le Coca-Cola) et 4,1¿% d’alcool.

Après s’être déjà inquiété de l’arrivée d’AB InBev dans ce même segment, le milieu de la prévention des drogues juge le positionnement de Coca-Cola, connu pour ses boissons non alcoolisées, encore plus problématique. “Cela reste un producteur de boissons très appréciées des enfants, qui débarque maintenant avec de l’alcool”, pointe Katleen Peleman, directrice du centre flamand d’expertise de l’alcool et d’autres drogues (VAD).

“Nous sommes conscients de notre responsabilité et allons mener une politique marketing stricte, uniquement destinée aux plus de 20 ans”, se défend une porte-parole de la célèbre marque. Aucune publicité sur la nouvelle boisson ne sera faite aux abords d’école, selon elle. Seuls les médias dont l’audience est composée à 80% d’adultes seront ciblés comme supports de campagnes publicitaires.

Le VAD n’est guère plus rassuré. “L’apparence et le ressenti du produit appellent la jeunesse. Et il est très difficile, dans la pratique du marketing, de faire une différence entre les plus et moins de 20 ans”, juge Mme Peleman.

Partner Content