Carmeuse accusé de trafic d’influence en Wallonie

La société Carmeuse aurait rédigé elle-même l’arrêté du gouvernement wallon autorisant une zone d’extraction sur 122 hectares entre Hemptinne et Saint-Aubain. D’après le Comité régional anti-carrière, Carmeuse aurait également rédigé les réponses aux réclamations des citoyens s’opposant au projet…

Le groupe Carmeuse s’est rendu coupable de trafic d’influence auprès de l’administration wallonne, estime le Comité régional anti-carrière (Crac), peut-on lire jeudi dans l’édition Entre Sambre et Meuse du quotidien L’Avenir.

Le Crac, asbl qui lutte depuis 18 ans contre l’éventuelle implantation d’une carrière de 122 hectares entre Hemptinne et Saint-Aubain, assure que la société Carmeuse a rédigé elle-même l’arrêté du gouvernement wallon, autorisant la modification du plan du secteur en vue d’y inscrire une zone d’extraction. D’après l’asbl, Carmeuse aurait également rédigé les réponses aux réclamations des citoyens s’opposant au projet.

“Dans ce dossier, la démocratie est manifestement bafouée !”, estime Cécile Reman, présidente du Crac. Les faits ont été dénoncés par l’association en décembre dernier auprès du procureur du Roi de Namur. Une enquête serait actuellement en cours, rapporte L’Avenir.

Depuis 1993, l’entreprise Carmeuse demande de pouvoir installer une nouvelle carrière à Hemptinne (Florennes) afin de remplacer le gisement de pierre d’Aisemont, qui s’épuise. Mais jusqu’à l’arrêté du gouvernement wallon du mois de décembre, qui n’est pas encore paru au Moniteur, le terrain d’Hemptinne n’était pas repris en zone d’extraction.

Trends.be, avec Belga

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