Bpost prévoit 30% de trajets en camion en moins d’ici 2030
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Le groupe Bpost prévoit d’investir dans plus de 320 remorques à double étage (DDT) d’ici 2030, permettant ainsi de réduire les trajets et kilomètres parcourus en camion de 30%, a indiqué l’entreprise mardi. La capacité de chargement augmenterait ainsi de 60%.
Les nouvelles remorques permettront de transporter environ 2.100 paquets, contre 1.200 pour les actuelles. Ces remorques à deux étages, mesurant 4 mètres de hauteur sur 13,6 mètres de long, font partie de la stratégie du groupe pour “répondre de manière durable à la croissance constante de ses activités”.
Pour l’instant, Bpost possède cinq remorques et compte en acquérir 550 au total d’ici 2040. Avec cette mesure, la flotte devrait comporter 130 camions en moins d’ici 2030. Les camions actuels seront cependant encore nécessaires pour accéder à certains bureaux de distribution, notamment dans le centre-ville, selon le directeur des opérations logistiques chez Bpost, Gunther Piens.
Actuellement, les camions de l’entreprise parcourent 140.000 kilomètres par jour. “D’ici 2030, 11 millions de kilomètres en moins seront parcourus par an, ce qui représente environ 10.000 tonnes de CO2 en moins”, explique Gunther Piens.
L’entreprise adapte également son parc de véhicules depuis plusieurs années: elle possède notamment 3.500 vélos, 2.900 vélos électriques ou encore une vingtaine de vélos-cargo à trois roues. Au cours des prochaines années, Bpost investira par ailleurs dans les camions circulant au gaz naturel liquéfié (LNG). “Nous en avons déjà trois. Nos chauffeurs sont très satisfaits et il y a aussi de plus en plus de stations où il est possible de faire le plein”, déclare Luc Cloet, CEO du département Mail & Retail.
L’investissement dans les remorques à double étage n’aura pas d’impact sur l’emploi, selon Gunther Piens, le transport de colis connaissant une énorme croissance. Le volume de paquets transportés et livrés a en effet augmenté de 78% au deuxième trimestre, en raison de la crise du coronavirus. “Avec la réouverture des magasins, ça a diminué, mais ça reste toujours plus élevé qu’avant la crise”, indique la porte-parole Barbara Van Speybroeck.