Bpost limite la casse au deuxième trimestre
Bpost a limité la casse au deuxième trimestre face notamment à une inflation et des prix de l’énergie et de transport galopants. Ses résultats avant intérêt et taxes (Ebit ajusté) s’établissent à 82,6 millions d’euros, en baisse de 22,5% par rapport à la même période l’an passé – où les services de bpost avaient été particulièrement plébiscités en pleine crise sanitaire du coronavirus – mais restent meilleurs qu’attendus par les analystes, ressort-il jeudi des résultats trimestriels de l’entreprise.
Le chiffre d’affaires du groupe s’élève à 1,04 milliard d’euros, “en ligne avec l’année dernière (-0,2%)”, note bpost.
En Belgique, alors que le géant de commerce en ligne Amazon a décidé de prendre à son compte les livraisons de ses colis, le volume de paquets transportés par bpost a diminué de 12,9% au deuxième trimestre. Sans l’impact d’Amazon, la baisse se limite à 2,9%.
Le courrier aussi suit une courbe descendante, avec 7,5% en moins de messages délivrés.
Bpost fait toutefois mieux qu’attendu, notamment grâce aux bonnes prestations de sa filiale logistique nord-américaine Radial (+18,3%). Le deuxième trimestre a ainsi dépassé les prévisions initiales d’Ebit pour l’année complète 2022 publiées en février, passant de 280 à 310 millions d’euros.
Bpost se félicite par ailleurs d’avoir maintenu des charges d’exploitation stables, notamment grâce à la hausse de la TVA et à une réduction de personnel.
S’agissant de ses perspectives pour l’avenir, l’entreprise se montre prudente, pointant la hausse de l’inflation en Belgique et le comportement incertains des consommateurs comme facteurs défavorables, tandis que le volume de colis se normalise après la pandémie.
“Tandis que des vents contraires encore plus forts provenant de l’inflation, de l’indexation des salaires, des coûts de transport et d’énergie, et la perte de confiance des consommateurs persistent au niveau mondial et constituent une source d’incertitude pour les trimestres à venir, nous continuons de prendre des mesures à tous les niveaux” en intensifiant les efforts de vente, en augmentant les prix le cas échéant et en réduisant les coûts “afin de phaser et d’atténuer ces impacts négatifs tout en positionnant notre entreprise pour atteindre de bons résultats à moyen terme”, conclut le CEO de bpost, Dirk Tirez.