BMW réfléchit-il à l’arrêt de ses Série 1 et 2 ?

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Laurent Blairon journaliste

Au sein des états-majors des constructeurs automobiles, en particulier du côté des marques premium, le seul mot d’ordre est : rentabilité. Dans ce contexte, BMW se demande si il y a encore un avenir (économique) pour la production des Séries 1 & 2.

Plus on monte en gamme, plus les marges bénéficiaires sont importantes pour les constructeurs et, a contrario, plus les modèles sont accessibles, moins ils sont rentables. Des rumeurs (car rien n’est confirmé officiellement) en provenance d’une revue automobile anglaise font état d’une réflexion, en interne, chez BMW, quand à l’avenir de l’actuelle plateforme UKL sur laquelle s’articulent les Série 1 et Série 2 (la seconde génération de cette dernière vient de sortir). D’ici la fin de la décennie, BMW devra renouveler cette plateforme pour la conformer aux normes en matière de respect de l’environnement (dépollution, donc hybridation et/ou électrification, donc batteries à caser etc). Compacter de telles technologies dans les ‘petits’ véhicules suppose des coûts de développement onéreux quun constructeur récupère forcément moins vite et facilement, compte tenu des plus faibles marges engendrées par ces modèles, sachant qu’ils deviendront (par les impositions technologiques) encore plus chers. En outre, on sait que BMW écoule principalement ces modèles (ainsi que les Mini qui utilisent cette plateforme UKL) en Europe. Ailleurs sur la planète, la demande reste faible. Bref, il est facile de comprendre que BMW se pose la question d’une utilité économique de tels modèles dans sa gamme.

Fidélisation par le bas

Cela dit, BMW occupe ce segment avec intérêt, car il permet de fidéliser une clientèle qui, jeune, accède à l’univers BMW par une Série 1 et qui, plus tard, est potentiellement prête à monter en gamme. Abandonner ce segment, c’est le laisser à une concurrence qui n’en attend pas tant. La solution passerait donc par un moyen de produire moins cher les petites BMW, mais est-ce encore possible de nos jours ? Précisons que les autres concurrents premium sont concernés par ce type de problème. Par exemple, chez Audi, on sait déjà que le modèle A1 ne connaîtra pas de descendance, la marque aux anneaux préférant se concentrer sur les modèles plus chers, donc plus rentables. Cela dit, BMW n’a bien sûr pas encore abandonné ce défi de rester dans le segment des berlines compactes où, on le répète, elle connat un joli succès européen.

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