Barbie pourra se recycler

Mattel a lancé la semaine dernière un vaste programme de recyclage de ses jouets. Il rentre dans le cadre d’un objectif de 100% de produits durables à l’horizon 2030.
Depuis sa création, Mattel a fait de la solidité de ses jouets un argument de vente. Qui n’a pas dans ses cartons des petites voitures Matchbox du siècle dernier? Ou de vieilles poupées Barbie toujours intactes? Des jouets qu’on se transmet fréquemment de génération en génération. Le programme que le groupe américain vient de lancer est donc, quelque part, un vrai pari.
La semaine dernière, il a porté Playback sur les fonts baptismaux. Ce programme invite les clients à renvoyer leurs anciens jouets ou ceux abandonnés par leurs enfants afin qu’ils soient recyclés. Le procédé est simple: il suffit de s’inscrire sur le site internet et de remplir le formulaire ad hoc. Une étiquette de retour avec port payé est alors automatiquement générée.
Dans un premier temps, seuls les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, le Canada et l’Allemagne sont concernés. Si ces pilotes donnent de bons résultats, le projet sera progressivement déployé au niveau mondial. Dans un premier temps aussi, seuls les Matchbox, les Barbie et les Mega Bloks sont concernés.
Mattel entend recycler tout ou partie de ces jouets. Ce qui n’est pas réutilisable dans ses propres lignes de production sera soit aiguillé vers d’autres industries, soit transformé en énergie. Le groupe s’est engagé dans un vaste plan de verdissement dans son portefeuille. D’ici à 2030, l’ensemble de ses jouets et de leurs emballages devront être constitués à 100% de matériaux recyclés, recyclables ou d’origine organique. Par exemple, Matchbox sortira l’an prochain un modèle Tesla constitué à 99% de produits recyclés.
Il fait dire que selon la fondation Ellen Mac- Arthur, chaque année, 80% des jouets vendus (le marché est estimé à 90 milliards de dollars) finissent à l’incinérateur, dans les décharges ou les océans…
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