Au coeur de Publifin avec Cédric Halin: “C’était bien pire que ce que je pouvais imaginer !”

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La pieuvre Nethys avait tout prévu. Sauf le fait qu’un élu d’une petite commune puisse aussi être auditeur à la Cour des comptes. L’obstination de Cédric Halin a déstabilisé le petit monde économico-politique liégeois. Cela lui a valu un mandat de 100 jours au CA de Publifin. Il en ressort avec une vision décapante du milieu des intercommunales.

Au milieu de tout cela, Cédric Halin a encore trouvé le temps de préparer un concours. Et pas n’importe lequel : l’épreuve pour rejoindre l’Inspection des finances, l’un des corps les plus puissants du pays. Il y est installé depuis le 1er juin, après sept ans à la Cour des comptes. En ce mois de juin, Cédric Halin quitte un autre organisme : Publifin. Il y avait été propulsé en mars pour une mission éclair (100 jours au maximum), après avoir révélé le scandale qui continue de secouer la Wallonie. Il dresse le bilan de cette mission, en exclusivité pour Trends-Tendances.

Qu’est-ce qui vous a pris, vous, à l’époque simple conseiller communal, d’aller fouiller dans les comptes de Publifin ?

Le code de la démocratie locale permet aux élus des communes associées de consulter les délibérations des organes de gestion des intercommunales. J’ai donc demandé à voir les comptes rendus des réunions du CA et du bureau exécutif de plusieurs intercommunales, pas de Publifin en particulier. Ce qui m’a poussé à faire cela, c’est l’expérience de Dexia. Les communes ont perdu des sommes astronomiques dans cette affaire. Elles détenaient environ 20 % de la banque via le holding communal, elles avaient des administrateurs mais personne n’a réellement contrôlé ce qui se passait chez Dexia. Ayant vu cela, je ne veux pas, en tant qu’échevin, laisser des structures supra-communales fonctionner sans contrôle.

Profil

• 36 ans, titulaire d’un master en administration publique (ULg)

• Collaborateur parlementaire, puis ministériel au cdH (2008-2010)

• Conseiller communal à Olne (province de Liège) depuis 2012, échevin des finances depuis 2015

• Auditeur à la Cour des comptes depuis 2010, il a réussi le concours de l’Inspection des finances. Il a rejoint le corps interfédéral de l’Inspection des finances le 1er juin dernier

• Administrateur chez Publifin de mars à juin 2017

Comment votre démarche a-t-elle été accueillie ?

Au crématorium, à l’hôpital de Verviers ou à l’intercommunale de gestion des déchets, j’ai obtenu rapidement un rendez-vous, j’ai lu les registres, j’ai posé quelques questions et voilà. Chez Publifin, à l’époque encore Tecteo, ce fut nettement plus laborieux.

A force de n’obtenir aucune réponse à mes demandes de consultation, j’ai fixé un ultimatum : ” Je serais chez vous le 20 septembre 2013 à 8h30 “. Ce jour-là – un peu étonné, je dois l’admettre – j’ai eu accès aux dossiers. J’ai tout lu, j’ai envoyé une quinzaine de questions au secrétaire général Gil Simon. Elles portaient sur les comités de secteur, sur certains marchés, sur des subventions, sur des opérations de reprise de fonds de pension, etc.

Soupçonniez-vous déjà des fraudes ?

Je suis auditeur, pas policier. Je ne viens pas dans une optique de traquer ou de coincer les gens, mais pour essayer de voir la réalité des choses, de comprendre le fonctionnement. Je voulais juste exercer mon rôle de contrôle démocratique et de contrôle d’actionnaire, je voulais vérifier la conformité des décisions avec l’objet social et, surtout, avec l’intérêt général et le service public. Mes questions portaient sur des demandes d’éclaircissement sur des points précis. J’ai bien dû faire une dizaine de rappels. Je n’ai toujours pas reçu de réponse. La commission d’enquête a qualifié cela de ” tentatives de dissimulation et de découragement de l’interlocuteur “. C’est symptomatique d’une manière de fonctionner.

Michael Moore a parfois acheté une action d’une entreprise pour avoir le droit de poser des questions à l’assemblée générale. J’ai fait la même chose ”

Et ne pas obtenir de réponses à vos questions, ça vous énerve…

C’est bien normal, non ? On a quand même le droit de poser des questions sur ce qui se passe dans une société dont nous sommes actionnaires. Et d’obtenir des réponses à ces questions ! Je n’ai fait qu’utiliser des moyens légaux pour poser mes questions ou consulter des documents. Il est arrivé au cinéaste américain Michael Moore d’acheter une action d’une entreprise pour avoir le droit de poser des questions à l’assemblée générale. J’ai fait la même chose pour avoir des informations sur les rémunérations au sein des comités de secteur. Combien ces gens sont-ils payés ? Confirmez-vous qu’ils perçoivent une rémunération fixe ? Combien de fois se sont-ils réunis ?

Vous soupçonniez donc déjà qu’ils ne percevaient pas à proprement parler des jetons de présence ?

Les textes étaient rédigés dans un langage très administratif, mais mon job d’auditeur était justement de bien comprendre ce langage. De savoir que quand on parle d’émoluments, cela signifie des montants forfaitaires, non liés à une présence aux réunions. Mais, à l’époque, je n’imaginais évidemment pas qu’ils se réunissaient si peu ! En assemblée générale, les dirigeants de Nethys/ Publifin m’assuraient que les réunions se tenaient selon les règles. Mais j’avais encore des doutes, alors j’ai demandé les P.-V. de ces réunions si importantes. On m’a laissé les consulter et j’ai bien vu que les fardes étaient très minces et qu’on ne se réunissait donc pas tant que cela. Ce jour-là, on m’a communiqué les émoluments. J’ai fait mon tableau Excel et j’ai pu ainsi montrer que certains touchaient plus de 500 euros à la minute. C’était vraiment bien pire que tout ce que je pouvais imaginer !

Et vous lancez alors la bombe…

Non. J’alerte la vice-présidence de l’intercommunale. N’obtenant aucune réaction durant deux à trois mois, j’informe mon conseil communal en vue d’obtenir un mandat pour intervenir à nouveau en assemblée générale. Je n’ai pas dû aller jusque-là puisqu’un article est paru dans Le Vif après le conseil communal, le Parlement wallon s’en est alors mêlé et vous connaissez la suite.

La presse est quand même utile…

Cette histoire m’a réconcilié avec un certain journalisme. La presse est un contre-pouvoir extraordinaire. La démarche de David Leloup (journaliste indépendant travaillant pour “Le Vif” et “Médor” notamment, Ndlr) est comparable à la mienne dans l’audit : il ne relate que des faits qu’il peut démontrer. Tout le monde a ensuite embrayé, une sorte de chape de plomb s’est évaporée, des gens ont commencé à divulguer toute une série d’infos. Tout le monde savait que les dirigeants de Nethys gagnaient beaucoup d’argent mais il y avait une omerta, on n’en parlait pas. J’ai été le déclencheur de tout cela, un peu malgré moi. J’ai mis au jour l’histoire des comités de secteur, ils ont été dissous, pour moi c’était tout. Or, l’affaire a seulement commencé. Rien n’était programmé, je n’imaginais pas que cela allait conduire à une commission d’enquête.

Omerta ? Considérez-vous également qu’il y avait un caractère maffieux dans la nébuleuse Nethys ?

Je comprends la comparaison que François Gemenne (professeur à l’ULg, Ndlr) fait car c’est un entre-soi, un milieu dans lequel on se coopte, des structures parallèles aux systèmes de contrôle, une organisation qui vise à s’éloigner des personnes qui pourraient avoir une vision critique. A l’heure actuelle, en tant qu’administrateur de la holding financière, je ne sais toujours pas ce qui se passe dans les filiales…

Tout est parti de vos infos sur les rémunérations dans les comités de secteur. Trouvez-vous, globalement, que les dirigeants sont trop bien payés dans les intercommunales ?

Le million d’euros que gagne Stéphane Moreau, ça n’a vraiment aucun sens. C’est nécessaire pour attirer des talents, dit-on. Vous croyez vraiment que le service public n’intéresse personne ? Il y a des gens, j’en fais partie, qui font résolument le choix d’une carrière dans la fonction publique car ils estiment que l’Etat doit être géré correctement. Le gouvernement régional a fixé le plafond de rémunération des dirigeants à 245.000 euros par an, ne trouvez-vous pas que c’est déjà beaucoup ? Je ne gagnerai jamais cela dans ma vie et, pourtant, je ne me considère pas comme mal loti. Je ne peux pas croire qu’on va se priver des talents nécessaires en plafonnant les salaires à de tels niveaux. Souvenez-vous de la réforme Copernic. On a alors multiplié les salaires des top managers par 1,5 ou 2. Résultat : les postes sont toujours occupés par d’anciens ” cabinetards ” et je n’ai pas le sentiment que l’administration soit mieux gérée qu’avant.

Je ne peux pas croire qu’on va se priver des talents nécessaires en plafonnant les salaires à 245.000 euros par an.”

Qu’avez-vous gagné en tant qu’administrateur chez Publifin ?

Rien. Je gagne 1.800 euros brut par mois en tant qu’échevin, j’estime que la collectivité me paie pour ce travail et qu’il n’est donc pas nécessaire d’y ajouter un jeton de 150 euros, même si certains trouvent que c’est un choix populiste.

Au fil du temps, les intercommunales sont devenues une sorte de lot de consolation pour des politiques qui avaient perdu leur mandat ; ou une récompense pour ceux qui ont gagné une élection, renversé une majorité, etc. Et tout cela sans jamais vérifier s’ils avaient les compétences requises ni un quelconque intérêt pour le domaine. Si demain les mandats dans les intercommunales devaient devenir gratuits, on y trouverait plus que des gens bien et motivés.

Et l’on supprimerait sans état d’âme celles qui ne servent à rien…

Peut-être que ce serait aussi une conséquence (sourires). Nous connaissons plein d’instances où les mandats sont gratuits et où les gens s’investissent. Tout travail mérite salaire, OK. Je n’ai aucun problème à ce que les administrateurs indépendants soient rémunérés. Mais les politiques, c’est autre chose, ils ont déjà un mandat de base, comme échevin ou conseiller communal. Quand les mandats dérivés deviennent plus rémunérateurs que le mandat de base, ça ne va plus. Et c’est cela qui se passe !

Quel bilan tirez-vous de vos 100 jours chez Publifin ?

On a beaucoup trop laissé traîner les choses. L’affaire a été révélée il y a six mois. Et depuis, formellement, la seule décision concrète exécutée est le remplacement des administrateurs de Finanpart (la structure coincée entre Publifin et Nethys, dont personne ne comprend bien l’intérêt, Ndlr). J’ai inscrit à l’ordre du jour le remboursement des émoluments perçus par les membres des comités de secteur. A mon avis, il n’y aura pas d’accord sur ce point.

Pourquoi ne restez-vous pas plus longtemps pour essayer de faire bouger les choses ?

Tout simplement parce que ce n’est pas mon métier. On l’a bien vu : en 100 jours, nous aurions pu lancer une série d’initiatives, mais il n’y avait manifestement pas la volonté politique de le faire.

Le phénomène ” principautaire ” joue aussi. ” Ce n’est pas Namur qui dira ce qu’il faut faire à Liège “, ai-je souvent entendu. Moi, je pense l’inverse : le changement ne viendra que de l’extérieur ! Des gens comme Stéphane Moreau, Pol Heyse ou Gil Simon n’ont strictement aucun intérêt à faire évoluer la structure. Et je ne pense pas qu’il y aura une majorité politique pour le faire. Cela tient notamment au fait que l’actionnaire majoritaire est la province de Liège. La Province, c’est vraiment l’entre-soi des bons bourgeois. Ce palais des Princes-Evêques, les colonnes et les plafonds dorés, tout cela a un côté Ancien Régime. Et personne ne s’intéresse à ce qui s’y passe.

Depuis mon année de naissance, 1981, c’est la même majorité PS-MR à la province de Liège. L’alternance a beaucoup d’intérêt en politique, elle permet de ne pas s’accrocher au pouvoir, de renouveler un peu. Même s’il est un peu plus agressif au Parlement wallon, le partenaire libéral ne va pas torpiller son allié socialiste à la Province…

Le Parlement wallon a-t-il donc eu raison, selon vous, de ne pas désigner de Liégeois dans la commission d’enquête ?

C’était impératif. Avec des élus liégeois, nous n’aurions pas eu des débats aussi libres, sans tabou, sans pression des partis. Cette commission est pour moi un exemple en termes de démocratie. Son travail peut réconcilier l’opinion si pas avec ” la ” politique, au moins avec certains politiques.

Elle a réalisé un travail remarquable et, in fine, qu’est-ce que cela donne ? Au sein du Publifin, on considère le rapport intermédiaire comme un ” non-paper “, un document sans aucune valeur. Ses recommandations sont ” des mesurettes populistes “, a estimé Paul-Emile Mottard (député provincial et successeur d’André Gilles à la présidence de Publifin, Ndlr). Vous voyez le décalage… Nous sommes dans un autre espace-temps.

Comment changer cela ?

Par les élections. Si l’on veut changer les choses, il faut changer les gens. Les électeurs diront ce qu’ils souhaitent.

Serez-vous candidat ?

Je serai éventuellement candidat aux communales mais c’est tout.

Pourquoi ne voulez-vous pas utiliser votre notoriété de ” chevalier blanc ” pour tenter d’agir au niveau parlementaire ?

Avant de rejoindre la Cour des comptes, j’ai travaillé comme collaborateur parlementaire et dans un cabinet ministériel, comme technicien budgétaire. La marge de manoeuvre d’un parlementaire est très relative. La plupart du temps, le boulot, c’est de voter les textes avec le doigt sur la couture du pantalon.

Est-ce le rôle d’une intercommunale de se lancer dans des opérations plus risquées ou qui n’ont plus aucun lien avec l’objectif de service public ?”

Mais justement, d’autres personnalités, vous par exemple, ne permettraient-elles pas de faire évoluer le fonctionnement ?

J’ai tellement un caractère entier. Je ne suis inféodé à aucun parti. Je suis certes membre du cdH, mais je suis aussi laïc et républicain, alors, vous voyez… (sourire). Pour répondre à votre question, non, ma notoriété, relative, acquise avec le dossier Publifin ne me servira pas de marchepied pour une carrière politique. A la commune, c’est différent. C’est un niveau de pouvoir où vous pouvez prendre rapidement des décisions concrètes. Vous êtes dans la réalité des gens. On vous téléphone pour un oui ou pour un non et vous devez résoudre les problèmes au quotidien.

Votre histoire ne démontre-t-elle toutefois pas qu’il faudrait former les élus communaux ? Afin, par exemple, qu’ils soient plus nombreux à pouvoir comprendre ce qui se passe dans les intercommunales.

J’avais le profil pour faire ce que j’ai fait. D’abord, il faut le courage d’y aller. Moi, je n’avais rien à perdre, j’ai ma carrière professionnelle à côté, je ne dois rien à la politique. Ensuite, il faut pouvoir y consacrer du temps – j’ai pris des congés pour faire cela – et comprendre les textes, les tenants et aboutissants. C’est écrit dans un tel jargon administratif et technique que seuls des auditeurs spécialisés peuvent déceler les éventuels problèmes.

Si le hasard n’avait pas porté un auditeur de la Cour des comptes dans un conseil communal, rien n’aurait donc émergé. N’est-ce pas un peu désespérant ?

Le système est mal conçu : le contrôle démocratique des intercommunales par les conseillers communaux, ce n’est pas possible. Et je suis l’exception qui confirme la règle.

Faudrait-il dès lors limiter le spectre des activités des intercommunales ?

Il faut d’abord songer à un autre type de contrôle. Le contrôle de l’administration régionale ou fédérale n’est pas assuré par les parlementaires mais par la Cour des Comptes. Pourquoi des conseillers communaux devraient-ils dès lors le faire au niveau local ou supra-local ? Il y a certes des réviseurs aux comptes dans les intercommunales mais leur travail ne va pas au-delà de la vérification des opérations purement comptables et financières. Le réviseur ne s’attarde pas sur les marchés publics, sur le statut pécuniaire de la fonction publique ou sur le code de la démocratie locale.

Il faudrait à côté des réviseurs un corps administratif spécialisé qui irait contrôler tout ce qui touche à l’intérêt communal, à l’intérêt public. Si l’on organise un vrai recrutement objectif, sur base de compétences, je pense que l’administration régionale est tout à fait capable de mener une telle tâche.

Vous penchez donc pour un contrôle renforcé plutôt que pour une limitation des diversifications industrielles des intercommunales…

Ces diversifications, c’est un choix politique : est-ce le rôle d’une intercommunale de se lancer dans des opérations plus risquées ou qui n’ont plus aucun lien avec l’objectif de service public ? Pour moi, n’en déplaise à certains, le rôle d’une intercommunale, c’est de rendre accessible une série de services qui ne pourraient l’être au niveau d’une seule commune. Elle ne peut investir, à mon sens, que dans des domaines peu voire pas risqués. Un secteur monopolistique comme la distribution de gaz et d’électricité, c’est typiquement une activité de service public a priori peu risquée.

Qui dit risques dit aussi parfois rentabilité et copieux dividendes. Faut-il laisser tout cela au secteur privé ?

Non, l’Etat peut sans problème être investisseur. Cela découle du décret d’Allarde de 1791 qui instaure la liberté d’entreprendre. La structure la plus adéquate pour mener des opérations dans des secteurs hautement concurrentiels, comme les télécoms, les médias ou l’assurance, c’est la société anonyme de droit public, c’est-à-dire le modèle de la SNCB, bpost ou Proximus. Il s’agit de structures proches du privé mais avec des missions de service public, reprises dans un contrat de gestion. Dans les CA, vous ne retrouvez pas des politiques élus mais des personnes avec des compétences techniques utiles à l’entreprise.

Est-ce sérieusement envisageable au niveau local ou provincial ?

Je vois plutôt cela au niveau régional, via la SRIW par exemple. Je sais qu’à Liège, on aime bien rester entre Liégeois, mais enfin pourquoi ma commune de 3.900 habitants doit-elle être actionnaire du câble à Arlon ou à Tournai, alors que l’inverse n’est pas vrai ? Ce serait plus efficient d’organiser cela au niveau régional. L’aéroport de Liège, le journal L’Avenir ou l’hebdomadaire Moustique ont aussi une vocation qui déborde de Liège. Cela n’a aucun lien avec la mission de service public au niveau communal.

Je vais plus loin : une intercommunale a-t-elle vocation à être bénéficiaire ? Si la distribution de gaz et d’électricité génère des dividendes, c’est parce que l’on fixe les tarifs avec une marge au-delà des coûts de production et de la constitution d’une capacité d’autofinancement. Les dividendes sont finalement un impôt déguisé que les ménages paient via leurs factures d’énergie.

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