Les différentes entreprises wallonnes ayant fait le déplacement jusque Las Vegas à l’occasion du salon Consumer Electronics Show (CES) ont agi de la sorte afin de se donner davantage de visibilité à l’international. Mais aussi parfois pour se faire (encore) mieux connaître du public belge, qui ignore souvent les produits qu’elles développent, ont confié plusieurs de leurs représentants depuis les Etats-Unis.
Une petite dizaine de PME belges ont voyagé jusque Las Vegas, sous l’égide de l’Agence wallonne à l’exportation et aux investissements étrangers (Awex), qui dispose d’un stand pour la toute première fois au CES.
“La présence à un tel salon permet une visibilité mondiale mais aussi aux Etats-Unis, un marché qui nous intéresse beaucoup”, reconnaît ainsi Gwenaëlle Festraets, de Selinko, une entreprise basée à Mont-Saint-Guibert permettant aux sociétés et marques de connecter leurs produits à l’Internet des objets. “Le CES, c’est la Mecque de l’électronique! Ça permet de prendre le pouls du secteur aussi. Et puis la visibilité permet d’amorcer la levée de fonds que nous souhaitons entamer car de nombreux investisseurs passent par le stand.”
Pour nombre des sociétés wallonnes présentes, le déplacement est dû à l’invitation de l’Awex. “Les subsides rendent notre présence à Las Vegas moins chère”, concède Andrew Richards, d’Acapela, une entreprise européenne dont le siège principal se trouve à Mons et qui développe des solutions (de personnalisation) de technologies vocales.
Pour d’autres PME, la présence au salon s’explique aussi par le fait que de nombreux clients potentiels sont également à Las Vegas. “Cela permet des contacts privilégiés mais aussi de renforcer notre image et notre crédibilité”, abonde Juan Rizzo, de Domestia, société basée à Ans et spécialisée dans la domotique.
“Outre l’opportunité de voir les évolutions technologiques et ce à quoi ressemblera le monde connecté de demain, le CES est aussi un moyen de gagner en visibilité en Belgique-même. Beaucoup de gens ignorent en effet souvent tout le savoir-faire qui est abrité dans notre pays”, constate ainsi Denis Periquet, CEO de Tessares, une spin-off de l’UCL spécialisée dans l’agrégation de réseaux fixes et mobiles pour l’accès à Internet. “Et cette éventuelle reconnaissance en Belgique pourra peut-être également susciter des vocations et attirer de nouveaux collaborateurs”, espère-t-il.