Arcelor Mittal: “Les sites ne sont pas à vendre, pas même aux autorités”

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“La vente ne fait pas partie de notre projet et nous ne sommes pas prêts à vendre. Cependant, nous n’avons reçu aucune demande officielle à ce jour”, a réagi, pour sa part, lundi après-midi ArcelorMittal dans un très bref communiqué.

Ce week-end, les autorités fédérales et wallonnes ont répété leur volonté de trouver un repreneur pour l’outil sidérurgique liégeois. Des discussions sans objet puisque la vente de ces sites n’est pas envisagée par Mittal.

“La vente ne fait pas partie de notre projet et nous ne sommes pas prêts à vendre. Cependant, nous n’avons reçu aucune demande officielle à ce jour”, a réagi, pour sa part, lundi après-midi ArcelorMittal dans un très bref communiqué.

“Nous avons adopté cette position en octobre 2011 (lors de l’annonce de la fermeture des hauts-fourneaux, ndlr) et depuis, il n’y a pas eu de changement. Nous n’avons pas l’intention de vendre quoi que ce soit, pas même aux autorités”, a affirmé la porte-parole du groupe.

Depuis que Mittal a annoncé, jeudi, son intention de fermer 7 lignes à froid sur 12 dans le bassin liégeois, les gouvernements fédéral et wallon n’ont cessé de redire leur volonté de trouver un repreneur. Cependant, ce projet n’a de sens que si le sidérurgiste accepte de vendre l’outil, ce qu’il refuse pour l’instant.

Une assemblée générale a eu lieu ce lundi matin. Suite à cette assemblée, il a été annoncé que les travailleurs d’ArcelorMittal reprendront le travail mercredi, ils étaient en grève depuis jeudi. Ils ont également annoncé qu’ils allaient mener des actions dès ce mardi.

“Nous ne pourrons rien faire sans Mittal”, rappelle Antoine

Il faudra forcer l’ouverture d’une négociation avec Mittal, a souligné lundi le vice-président cdH du gouvernement wallon, André Antoine, interrogé sur Bel-RTL. “Nous ne pourrons de toute façon rien faire sans lui. Il y aura une négociation. Je rappelle, qu’on le veuille ou non, que Mittal est toujours présent dans notre pays, à Gand, à Liège, à Charleroi”, a fait remarquer M. Antoine.

Le gouvernement wallon procède à l’inventaire des leviers d’action dont il dispose à l’égard du groupe sidérurgique, en particulier de sa dette sociale ou environnementale (le coût de la dépollution du site liégeois avoisinerait les 600 millions voire 800 millions d’euros) ou les participations croisées que détiennent la Région et ArcelorMittal dans certaines structures.

“C’est à partir de ces leviers que nous devons le forcer à la négociation”, a ajouté le ministre.

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