Aquafin: extraire de l’énergie renouvelable à partir des eaux usées

Maarten Raemdonck, responsable de l'innovation: "L'extraction d'énergie à partir des eaux usées est non seulement faisable, mais aussi écologiquement précieuse et économiquement rentable." © PG

Aquafin traite les eaux usées domestiques de 86% des Flamands. L’entreprise en extrait de l’énergie verte et du gaz renouvelable. Dans son rôle de fournisseur d’énergie, Aquafin explore ainsi un tout nouveau marché.

En Flandre, chaque habitant utilise en moyenne 150 litres d’eau par jour. La plupart de ces eaux usées se déversent dans les quelque 300 stations d’épuration qu’Aquafin possède sur le territoire de la Région. L’entreprise gère en outre les égouts d’environ une municipalité flamande sur trois.

Par le biais de la recherche et de l’innovation, l’entreprise d’Artselaar cherche en permanence des solutions aux défis sociétaux tels que la raréfaction des ressources et la crise énergétique. “Nous ne considérons plus les eaux usées comme un flux de déchets, mais comme une source de matières premières et d’énergie durable”, explique Maarten Raemdonck, responsable de l’innovation. A partir des boues, produit résiduel de notre traitement biologique des eaux, nous extrayons du biométhane sur notre site d’Anvers-Sud. Cet équivalent durable du gaz naturel est injecté dans le réseau général en coopération avec Fluvius. Au cours des trois prochaines années, nous construirons trois usines supplémentaires. Aquafin produira ainsi suffisamment de gaz vert pour 10.000 ménages et sa propre flotte de véhicules au gaz naturel comprimé.”

La riothermie permet quant à elle d’extraire la chaleur des canalisations d’eaux usées et des stations d’épuration.“Nous extrayons cette chaleur à l’aide d’un échangeur relié à une pompe à chaleur qui aidera à refroidir ou chauffer de grandes infrastructures, explique Christel Van Moer, project manager innovation. Pensez aux bureaux, aux bâtiments publics, aux piscines, aux grandes unités résidentielles et même aux réseaux de chaleur urbains.”

Travail de pionnier

Ces deux formes de valorisation énergétique enrichissent et élargissent le marché des énergies renouvelables. “Nous sommes heureux de pouvoir contribuer à rendre l’approvisionnement énergétique plus durable grâce à notre travail de pionnier, poursuit Christel Van Moer. Nos innovations, grâce à la réduction significative des émissions de CO2 et de méthane, contribuent également aux objectifs climatiques des municipalités. De plus, nous démontrons que la production d’énergie à partir d’eaux usées est non seulement réalisable, mais aussi économiquement viable.”

Aquafin produit déjà du gaz vert à Anvers-Sud depuis octobre 2021. Les usines prévues à Termonde, Harelbeke et Gand permettront d’augmenter encore la production. La première centrale riothermique est en service depuis août 2022. Elle chauffe les bureaux d’Aquafin à Aartselaar, soit 400 postes de travail et espaces communs. L’entreprise a également noué des contacts pour équiper à l’avenir plusieurs piscines, écoles, bureaux et logements avec des installations de chauffage et refroidissement verts.

En collaboration avec ses partenaires technologiques et les municipalités, Aquafin s’efforce de créer un “cadre de vie en harmonie avec l’eau”. “C’est littéralement dans notre ADN, déclare Maarten Raemdonck. L’impact écologique est un aspect essentiel de la matrice de décision de tous nos projets. Pour les nouvelles applications, nous effectuons donc une analyse du cycle de vie. Il s’agit de vérifier l’empreinte carbone sur l’ensemble de la chaîne. Mais outre la dimension écologique des choix que nous effectuons, nous essayons toujours de maximiser aussi notre contribution sociale.”

Partner Content