Après son rachat par le fonds d’investissement Ardian, Pranarôm veut faire tache d’huile
Le groupe wallon Inula, spécialisé dans les huiles essentielles et les thérapies naturelles avec des marques comme Pranarôm, HerbalGem et Biofloral, vient d’être vendu par son fondateur Dominique Baudoux. Ses nouveaux propriétaires français entendent pénétrer les marchés allemand et britannique.
Et une success-story belge de plus qui passe entre des mains étrangères ! Le groupe wallon Inula (Pranarôm, HerbalGem et Biofloral), spécialisé dans les huiles essentielles, la gemmothérapie et les fleurs de Bach, vient d’être vendu pour un peu plus de 500 millions d’euros au fonds d’investissement français Ardian, un des leaders mondiaux de l’investissement privé avec 72 milliards de dollars gérés ou conseillés en Europe, en Amérique et en Asie.
Depuis 2013 et le rachat du belge HerbalGem, Inula était détenu à 42,5 % par le fonds d’investissement belge Vendis Capital (entré dans le capital de la société en 2011 à hauteur de 50%), son fondateur et président Dominique Baudoux (42,5%), et son CEO Sergio Calandri, ancien patron d’HerbalGem (15%). Après ce rachat, le fonds Ardian est désormais largement majoritaire dans l’entreprise, et Sergio Calandri, qui reste CEO, augmente légèrement sa participation pour atteindre 20 %. Vendis Capital et Dominique Baudoux disposent quant à eux d’une option pour réinvestir dans le groupe – ce qu’ils feront certainement. Leurs parts seront toutefois largement minoritaires.
Une acquisition en Allemagne ?
Inula connaît une croissance très soutenue de son chiffre d’affaires (16 % en plus ces quatre dernières années). Le groupe enregistrait en 2017 un CA de 85,7 millions d’euros, contre 73,4 millions lors de l’exercice précédent. Son bénéfice de 8,2 millions d’euros en 2016 grimpait quant à lui à 12,9 millions en 2017 pour un Ebitda de 30 millions d’euros. ” Nous comptons soutenir et même renforcer ce rythme, explique Daniel Setton, director chez Ardian. Il y a un potentiel énorme dans les pays où les marques d’Inula sont déjà présentes, comme les Etats-Unis, l’Espagne ou l’Italie. L’idée est en outre de développer de nouveaux pays comme l’Allemagne par exemple. Nous pourrions y entrer en direct, via des distributeurs, mais aussi en y réalisant des acquisitions. ”
Le spécialiste des thérapies naturelles dispose à ce jour de six filiales (Belgique, France, Espagne, Italie, Portugal, Etats-Unis) et il est présent dans plus de 20 pays en Europe, Asie et Amérique du Nord via des partenaires locaux. ” Le Royaume-Uni est également un pays qui nous intéresse, assure Sergio Calandri. Le marché y étant très concentré, nous pourrions entrer en rapport direct avec les chaînes de pharmacie. En Allemagne, où le marché est en revanche très fragmenté, il se pourrait que nous passions par une acquisition dans des domaines complémentaires comme les extraits de plantes ou la nutrithérapie. Pareil en Italie, où un rachat nous permettrait d’accélérer notre développement dans les pharmacies. Nous croyons très fortement dans le cross-selling pour faire entrer nos produits plus facilement dans différents canaux de distribution. “
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