Après Google, Facebook refuse de rémunérer la presse

Après Google, Facebook a infligé un autre camouflet à la presse française: elle refuse de la rémunérer pour les articles partagés par ses 2,4 milliards d'”amis”, au grand dam des défenseurs du “droit voisin”.

Vendredi, Facebook a dévoilé sa position sur l’application du droit voisin, au lendemain de l’entrée en vigueur d’une loi qui transpose en France ce nouveau droit.

Créé par une directive européenne, il vise à permettre un meilleur partage des revenus du numérique entre les GAFA, qui captent l’essentiel des recettes publicitaires en ligne, et les producteurs d’information qui peinent pour continuer à produire une information de qualité.

Il doit en effet servir de base aux éditeurs de presse pour négocier avec les plateformes une rémunération, en contrepartie de la réutilisation de leurs contenus sur la Toile.

Et, de la même manière que Google a refusé de rémunérer la presse française pour les extraits d’articles apparaissant dans ses résultats de recherche et son service Actualités, la position de Facebook a fait l’effet d’une douche froide aux éditeurs de presse.

En effet, le réseau social considère tout d’abord qu’il ne paiera pas les éditeurs lorsqu’ils décident de publier eux-mêmes des contenus sur sa plateforme.

Quant aux extraits d’articles, images ou vidéos produites par des éditeurs de presse et partagés par les 2,4 milliards d’utilisateurs du réseau social (dont plusieurs dizaines de millions de France), Facebook refuse là aussi de les rémunérer.

Il donne désormais le choix aux éditeurs : soit ils autorisent explicitement le partage de ces extraits à titre gratuit, soit ils le refusent et dans ce cas, ces contenus seront affichés sous une forme dégradée (un simple lien et un titre).

Les éditeurs, qui sont en train de porter plainte contre Google auprès de l’Autorité de la concurrence, annonceront dans les jours qui viennent quelle suite ils donneront aux annonces de Facebook.

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