Après des semaines de menaces, Ryanair va licencier plus de 80 personnes en Belgique
Après avoir menacé son personnel basé en Belgique depuis plusieurs semaines de licenciements s’il n’acceptait pas de nouvelles conditions salariales, Ryanair est passé à l’acte.
La compagnie irlandaise à bas coûts a en effet notifié aux pilotes que 44 d’entre eux allaient être licenciés et que 40 membres du personnel de cabine subiraient le même sort, a-t-on appris jeudi auprès du syndicat chrétien CNE et de l’organisation de pilotes Belgian Cockpit Association (BeCA). La loi Renault sur les licenciements collectifs va être lancée.
Fortement touché par la crise du coronavirus, Ryanair a appelé à plusieurs reprises ses salariés basés en Belgique à accepter des salaires moins élevés (de 10% pour les stewards et hôtesses et de 20% pour les pilotes) afin de maintenir l’emploi dans son cadre actuel. Les négociations n’ont cependant pas abouti, explique-t-on à la BeCA.
La compagnie va à présent lancer la loi Renault, avec l’intention de se séparer de 84 personnes donc. Elle a assuré que les documents nécessaires seraient envoyés aux administrations belges compétentes ce vendredi, selon Alain Vanalderweireldt, président de l’organisation de pilotes.
La CNE se dit satisfaite que Ryanair “se mette enfin en règle”. Le syndicat chrétien appelait en effet depuis plusieurs semaines le transporteur à bas coûts à agir de la sorte. Son secrétaire permanent Didier Lebbe attend maintenant de voir si l’entreprise “jouera le jeu”.
Au mois de mai, Ryanair avait annoncé sa volonté de se séparer de 3.000 personnes en Europe à la suite de la crise. Depuis, l’entreprise a conclu plusieurs accords, notamment en Irlande et au Royaume-Uni sur une réduction des salaires afin de préserver les emplois.