Anderlecht et le Standard de Liège, monuments en péril

Le Sporting d’Anderlecht et le Standard de Liège, ex-géants d’Europe et clubs emblématiques du Championnat de Belgique, connaissent depuis quelques années des difficultés sportives et financières: ces deux monuments tremblent sur leurs bases.

Pendant que le Club Bruges se démène en Ligue des champions en s’offrant un nul contre le Paris SG et une victoire à Leipzig, deux grands noms du foot belge sont pris dans la tempête.

Anderlecht vient de mettre en place une restructuration de dette et une injection de capital de 93 millions d’euros dans l’espoir de retrouver leur lustre d’antan.

Le club le plus titré de Belgique (34 sacres) n’a plus été champion depuis 2017 et, vainqueur de trois Coupes d’Europe dans les années 1970-80, ne fait plus que de la figuration sur la scène continentale.

Ces dernières années, il a touché le fond ou presque en raison d’une combinaison de résultats sportifs décevants ayant mis les revenus sous pression, et d’une structure historique de coûts élevés.

Logiquement, la situation a amené Anderlecht dans le rouge, fort d’une perte nette cumulée de plus de 63 millions d’euros au cours des saisons 2018-19 et 2019-20, selon le journal L’Echo.

Depuis 2017, le club appartient au milliardaire Marc Coucke, une des plus grosses fortunes de Belgique.

Ce dernier a été contraint d’opérer une restructuration de dettes: l’homme d’affaires, ex-patron d’Omega Pharma, jadis actif dans le cyclisme, va annuler 51 millions d’euros de dettes d’un coup.

Via la conversion de 17 millions d’euros de dettes en capital d’une part, via un report de paiement pour 33 millions d’euros à l’aide d’une clause dite de “retour à meilleure fortune” d’autre part.

Et pour tenter de relancer la machine, deux autres nouveaux actionnaires ont injecté 42 millions d’euros.

Standard cherche investisseur

La situation est donc stabilisée pour le moment mais le club entraîné par Vincent Kompany, actuellement 6e de la Pro League, doit composer avec un effectif qualitativement modeste, entre jeunes joueurs et éléments souvent prêtés.

La situation du Standard est plus délicate encore.

Seulement 12e au classement en championnat, le club liégeois est officiellement à la recherche d’investisseurs, avec une dette estimée en 2020 à 51 millions d’euros.

L’homme d’affaires local Bruno Venanzi avait racheté le club il y a cinq ans. Sur cette période, la dette aurait augmenté de 19 millions d’euros.

Venanzi a maintenu le navire à flot en vendant le stade de Sclessin à une “Immobilière Standard de Liège”. Parmi les actionnaires de cette société figurent d’anciens joueurs comme Axel Witsel, Nacer Chadli ou encore le Brésilien Edmilson, venus à la rescousse de leur club formateur.

S’il a récupéré de l’argent frais, le Standard devient le locataire de son propre stade, au prix toutefois d’un loyer conséquent estimé entre 5 et 6 millions d’euros annuels par les médias.

Plus récemment, sentant sans doute qu’il n’avait pas les épaules financièrement assez larges pour pérenniser le club, Bruno Venanzi s’est mis à la recherche d’investisseurs.

“On a des difficultés sportives et on a des difficultés financières inhérentes notamment à la crise du Covid et à d’autres éléments”, explique Alexandre Grosjean, le CEO du club. “Bruno Venanzi est en recherche de partenaires et d’investisseurs.”

Le retour vers les sommets de ce club finaliste de la Coupe des Coupes 1982 – battu par la Barça – pourrait être bien long.

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