Air Belgium doit reporter son premier vol au 3 juin

© BELGA/Eric Lalmand

Air Belgium a reporté au dimanche 3 juin son premier vol à destination de Hong Kong depuis Charleroi, dont le décollage était prévu ce lundi 30 avril, a annoncé mercredi après-midi la compagnie aérienne belge. L’entreprise ne dispose en effet toujours pas de l’autorisation, pourtant indispensable, de survol de l’espace aérien russe.

Tous les passagers qui avaient réservé un billet d’ici au 3 juin ont été informés par email et la compagnie les appellera chacun individuellement pour s’excuser et proposer des alternatives, assure Air Belgium. Ces personnes pourront embarquer sur d’autres vols, aux frais de la compagnie belge, demander un remboursement intégral ou choisir une date de voyage différée avec une compensation à la clé.

“Malgré tous les efforts de nos équipes et des autorités belges, nous attendons toujours que les autorités russes nous délivrent une autorisation de survol, sachant que nous sommes obligés de survoler l’espace aérien russe”, se désole Niky Terzakis, le CEO d’Air Belgium. La procédure administrative avec ce pays traîne, qui plus est dans un contexte de relations diplomatiques tendues entre la Russie et l’Union européenne.

Le patron belge ne souhaitait dès lors plus attendre avant de prendre une décision et risquer de se retrouver sans autorisation ce lundi 30 avril, jour initialement prévu pour le lancement des vols entre Charleroi et Hong Kong. La compagnie a bien étudié des alternatives où la Russie n’était pas survolée. La durée du trajet aurait toutefois été rallongée d’1h30 et il aurait fallu obtenir des autorisations de survol d’autres pays, explique encore son CEO.

Niky Terzakis s’engage toutefois à tout mettre en oeuvre pour obtenir cette autorisation de survol le plus vite possible. Il se dit d’ailleurs optimiste sur ce point. “On est à quelques jours de l’avoir mais on préfère se donner de la marge”, a-t-il confié à l’agence Belga.

“Un deuxième problème réside dans l’incertitude qui découle de ce retard, ainsi que dans la mise en oeuvre compliquée et retardée des GDS (Global Distribution Systems), qui empêche les touristes chinois d’emprunter nos vols”, ajoute le patron belge.

“Ce sont les aléas de l’aviation, qui est faite de stress comme ceux-là”, confie-t-il encore. “Il nous a déjà fallu surmonter un nombre important d’obstacles”, constate le CEO, rappelant l’obtention tardive du certificat de transport aérien alors que la saison aéronautique estivale avait déjà été lancée.

Niky Terzakis parle d’une décision “difficile voire impopulaire” compte tenu des attentes du marché. “Il fallait prendre une décision et garder cette épée de Damoclès sur la tête était inacceptable”, estime-t-il.

D’ici au 3 juin, Air Belgium assurera un programme intense de vols pour des compagnies tierces, comme l’entreprise l’a déjà fait ci et là depuis quelques semaines. Cela permettra au personnel de la compagnie de davantage encore se former. “Il y a une grosse demande en la matière car il y a actuellement un manque de capacité d’avions sur le marché”, à en croire son patron.

Niky Terzakis est enfin revenu sur les deux vols préparatoires effectués samedi dernier et dont les bénéfices, de 13.350 euros, ont été intégralement reversés aux associations Télévie et Kom op tegen kanker. “Ce fut une expérience convaincante. Il en ressort de nombreux points à améliorer, dont certains que les passagers n’ont même pas réalisés. Nous avons reçu beaucoup de suggestions légitimes et un retour très constructif”, s’enthousiasme-t-il, se réjouissant également des multiples encouragements reçus à cette occasion.

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