À Bruxelles, une entrepreneure sur deux n’a plus de trésorerie

Les femmes entrepreneures à Bruxelles, surreprésentées dans les secteurs de l’horeca et l’événementiel, sont davantage affectées par la crise que les hommes, selon une étude menée par hub.brussels et sa plateforme Women in Business, citée dans L’Echo mercredi.

“Elles sont plus impactées, car surreprésentées dans les secteurs les plus touchés”, explique Isabelle Grippa. Alors qu’on dénombre seulement 28% de femmes parmi les indépendants bruxellois, on atteint quasiment la parité avec 45% de femmes dans les secteurs de l’horeca, du tourisme, de l’évènementiel et de la culture, frappés de plein fouet par la crise, détaille la directrice générale d’hub.brussels. À l’inverse, la crise a été bénéfique pour le secteur de la tech et ses 8% d’indépendantes.

Selon l’étude, plus de 30% des répondantes ont dû fermer leur activité en raison des mesures sanitaires, tandis qu’elles sont près d’un quart (24,8%) à avoir dû la stopper à certaines périodes, par manque de rentabilité. On note toutefois une hausse de l’activité pour 14% des sondées, surtout dans les secteurs des services et du commerce de détail.

Les trois quarts des entrepreneures interrogées ont vu leur chiffre d’affaires diminuer, jusqu’à – 70% dans la culture et l’événementiel, ainsi que dans l’horeca et le tourisme.

49% des répondantes n’ont plus de trésorerie aujourd’hui, 51% disposent encore de trésorerie, mais 90% d’entre elles ne pourront pas tenir plus de six mois.

Face à des problèmes de trésorerie, les femmes seraient d’autant plus fragiles qu’elles accèdent moins facilement aux financements.

Environ 200 femmes entrepreneures bruxelloises (dont 79% sont des cheffes d’entreprises et 16% des porteuses de projet) ont été sondées, afin d’obtenir un premier aperçu de leur situation face à la pandémie.

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