2021 fut une année record pour le trafic propre au Port de Bruxelles

Le Port de Bruxelles a tenu bon en 2020

En termes de trafic propre par la voie d’eau – les marchandises chargées et déchargées à Bruxelles -, 2021 constitue la meilleure année depuis la création de la société régionale du Port de Bruxelles en 1993.

Avec près de 5,5 millions de tonnes, cette activité a connu une hausse de 10% par rapport à l’année précédente, a indiqué vendredi le Port de la Région-capitale. Le trafic global affiche, quant à lui, une progression de 7% pour atteindre 7,1 millions de tonnes, un résultat tempéré par la légère baisse du trafic de transit (-3%), qui s’élève à 1,66 millions de tonnes pour 2021. Ce recul du trafic de transit peut s’expliquer en partie par la fermeture du plan incliné de Ronquières pendant un mois et demi.

Selon le Port de Bruxelles, le trafic par la voie d’eau a un impact environnemental non négligeable puisqu’il a représenté, sur l’ensemble de l’année 2021, une économie de 664.000 camions dans et autour de la capitale, 103.000 tonnes de C02 en moins dans l’atmosphère et 26 millions d’euros d’économie en coûts externes (les coûts non compensés ni pris en charge par ceux qui les génèrent).

Le trafic de marchandises par voie d’eau s’inscrit ainsi clairement dans les objectifs climatiques du gouvernement bruxellois, à savoir la neutralité carbone en 2050. Avec une augmentation de plus de 500.000 tonnes de marchandises transbordées en 2021, ce sont pratiquement toutes les catégories de marchandises qui ont progressé.

Les matériaux de construction premier secteur utilisateur de la voie d’eau

Les matériaux de construction restent, et de loin, le premier secteur utilisateur de la voie d’eau à Bruxelles. On trouve dans cette catégorie les terres d’excavation des chantiers bruxellois, pour lesquelles le Port de Bruxelles met en oeuvre un plan de gestion des chantiers. Pour 2021, on comptabilise dans ce domaine quelque 900.000 tonnes, dont 35% transportées par des entreprises qui ne sont pas concessionnaires du Port.

Viennent ensuite les produits pétroliers et les divers, composés à 95% de conteneurs.

Si la plupart des catégories reviennent à leurs niveaux d’avant la crise, l’envolée du transport des conteneurs, +11% en EVP, +31% en tonnage, représente un nouveau record historique. Elle peut s’expliquer en partie par la reprise de la consommation dès le mois de mai 2021 (levée quasi totale des mesures de restriction sanitaires le 8 mai) mais également, toujours selon le Port de Bruxelles, par le dynamisme du nouvel exploitant du terminal à conteneurs.

Le nombre de palettes transbordées connait aussi une envolée spectaculaire avec quasiment 40% d’unités supplémentaires. Un autre record depuis les efforts entrepris par le Port de Bruxelles pour développer le transport de ce nouveau type de conditionnement.

Les échanges commerciaux n’ont pas connu de variations significatives en 2021. Les Pays-Bas restent le premier partenaire. Avec 58% des tonnages échangés, Rotterdam et les ports côtiers (Vlissingen, Amsterdam) assurent, par ailleurs avec Anvers, l’approvisionnement bruxellois en hydrocarbures, tandis que les ports d’estuaire (Dordrecht, Breskens, ¿) fournissent l’essentiel du sable à la construction bruxelloise.

Le Port de Bruxelles, société régionale, gère 14 kilomètres de voie d’eau et 6 kilomètres de quais utiles en Région bruxelloise. Le domaine portuaire bruxellois représente 107 hectares de superficie utile, où sont installées près de deux cents entreprises.

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