Burn-out, bore-out, stress : une image de soi positive est déterminante

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Des problèmes comme le burn-out, le bore-out et le stress dépendent en partie de la qualité de vos choix et du fait d’avoir une boussole interne pour naviguer. Les crises existentielles peuvent également jouer un rôle.

Avant, on parlait de midlife crisis. Maintenant, on parle aussi de quarterlife crisis vers vingt-cinq ans, du dilemme de la trentaine et de la classique midlife crisis autour des quarante-cinq ans. A l’approche de leur pension aussi, des personnes se posent soudain beaucoup de questions comme ‘qu’est-ce que je désire encore faire ?’, ‘Qui suis-je ?’, ‘Qu’est-ce que j’estime important ?’… Cela mène parfois à un comportement stéréotypé, comme l’achat d’une moto. Mais derrière ce comportement, se cachent, tout au fond d’eux, des questions concernant le sens de la vie, la réalisation de soi et l’identité, explique la coach personnelle Hilde Mariën. Dans son livre “Ik ben het zo moe”, elle aborde des solutions no-nonsense pour s’en sortir si la vie a des ratés.

Tout burn-out ou bore-out n’est pas la conséquence d’une crise de phase de vie et inversement, toute crise existentielle ne mène pas à un burn-out ou à un bore-out

L’impression qu’il y a plus de crises existentielles de nos jours qu’auparavant vient du fait que nous vivons dans une société où beaucoup de choix semblent possibles et que beaucoup de personnes ne savent pas ce qui est important pour elles. Si, en outre, une caractéristique comme le perfectionnisme s’en mêle, il y a encore plus de chance que votre vie continue à ‘faire des ratés’. “Tout burn-out ou bore-out (stress du fait que votre travail est trop facile par rapport à vos capacités, ndlr) n’est pas la conséquence d’une crise de phase de vie et inversement, toute crise existentielle ne mène pas à un burn-out ou à un bore-out”, dit Hilde Mariën. “Il n’y a pas nécessairement de lien, mais il arrive souvent qu’une crise existentielle entraîne une personne dans un burn-out ou bore-out.”

Il est dès lors intéressant de savoir pourquoi certaines personnes semblent immunisées contre ce type de crises. “Ces personnes passent sans soucis à travers les problèmes et peuvent bien gérer le changement. C’est une compétence que nous devrions mieux pouvoir développer, car notre cerveau n’est pas tellement apte à appréhender le changement. Ce type de personnes ont également une image de soi, un amour propre, bien développés, sans pour autant être narcissiques ou dotées d’une confiance en soi démesurée. Elles savent simplement bien ce dont elles sont capables ou non, ce qu’elles estiment comme important dans la vie et quels sont leurs buts. Ce sont des personnes ouvertes au changement en lui-même. Elles désirent continuer à apprendre et à expérimenter de nouvelles choses. Elles ont aussi une façon de penser saine. Elles ne se tracassent pas, mais elles ont une réflexion par rapport à ce sur quoi elles peuvent elles-mêmes avoir un impact.”

Amour propre, image de soi

Cette attitude est précieuse pour les choix que l’on fait. Et l’importance de faire des choix est justement l’un des chevaux de bataille d’Hilde Mariën. Ne pas choisir n’est pas une option. Lorsque vous choisissez, vous devez toutefois faire attention aux pièges liés au choix. Ne vous conformez pas aux autres, ne vous laissez jamais convaincre que les rêves sont trompeurs, ne pensez pas qu’il n’y a qu’une seule possibilité de choix et osez remettre vos certitudes en question. Tout le monde n’est pas aussi flexible face au changement ou aux opportunités. Pour y remédier, le préalable est d’acquérir suffisamment de connaissance de vous-même concernant vos talents, vos compétences, votre caractère, votre vision de la vie et vos valeurs.

L’état de l’image de soi est d’une importance déterminante pour la manière dont on aborde la vie. “Imaginons qu’une personne ait vécu, lors de son adolescence ou de sa vie de jeune adulte, quelques expériences qui l’ont convaincue que, quoiqu’elle fasse, elle n’a pas d’influence sur sa situation. Si une telle personne prend ensuite des initiatives au travail et remet des choses en question, mais se voit systématiquement remise à sa place, elle peut alors retomber dans le scénario où elle estime ne pas avoir d’influence. Cela peut mener à un burn-out ou à un bore-out. Dans mon livre, je désire mettre l’accent sur l’importance d’une image de soi positive pour, à partir de là, développer une vision de ce que vous désirez et faire des choix.”

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