(Belga) Au terme de l’augmentation de capital de 5,5 milliards d’euros que porteront les Etats belge et français, Dexia sera “à 93 ou 94 pc entre les mains de ces 2 pays”, les autres actionnaires ne se partageant plus que les 6 pc du capital restants, a indiqué jeudi l’administrateur délégué de Dexia et ancien homme fort de Fortis, Karel De Boeck, évoquant en substance une quasi-nationalisation de la société.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, un accord est intervenu entre les parties en présence afin de procéder à une nouvelle augmentation de capital, à hauteur de 5,5 milliards d’euros, dont quelque 2,9 milliards d’euros – soit 53 pc du montant – seront à charge de la Belgique. “Cette recapitalisation était nécessaire car Dexia doit faire face à des fonds propres sociaux négatifs de 2,2 milliards d’euros”, a précisé Karel De Boeck. Faute d’accord entre les Etats, “nous aurions eu un corbillard devant la porte”, a ajouté le responsable en affirmant qu'”une liquidation totale et immédiate de Dexia – dont les différents engagements courent jusqu’en 2099 – coûterait un argent fou”. “Dexia n’est pas une bad bank. C’est un établissement aux actifs de qualité mais dont le financement est insuffisant”, a encore expliqué l’administrateur délégué. Selon ce dernier, le nouveau plan de démantèlement du groupe – qui devait initialement être prêt pour le 26 octobre- devrait être présenté dans le courant de la semaine prochaine à la Commission européenne. (THA)