Conflit salarial et grève en vue au sein du géant pharmaceutique GSK
Quelque 500 salariés du géant pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) ont voté en faveur d’une grève pour protester contre une augmentation de salaire jugée “dérisoire” au regard d’une inflation galopante et de milliards de livres de bénéfices.
GlaxoSmithKline (GSK) se dit “déçu de voir que le syndicat Unite a pris la décision de faire grève“, ajoutant espérer encore parvenir à “une solution”. Dans un communiqué, le groupe ajoute “reconnaître l’impact que le taux d’inflation a sur les gens à travers le pays et être décidé à soutenir les personnels qualifiés qui travaillent dans ses usines“.
GSK affirme avoir proposé une augmentation de salaire de 4% tandis que Unite dit que l’offre n’était que de 2,75%, au regard d’une inflation à 7% au Royaume-Uni en février et qui devraient dépasser 8% à courte échéance. Le groupe a dégagé des bénéfices de 4,4 milliards de livres l’an dernier pour des recettes dépassant 34 milliards de livres.
Emma Walsmley, la directrice générale du groupe, a touché plus de 8 millions de livres en 2021. “Nos membres à GSK n’ont jamais voté ainsi pour une grève. Leur colère est une réponse claire à l’immense avidité de l’entreprise” a commenté la directrice du syndicat, Sharon Graham, dans un communiqué.
Face à la crise du coût de la vie au Royaume-Uni où des millions de ménages modestes n’ont plus les moyens de payer leurs factures essentielles, combinée à une pénurie de travailleurs, les grèves et conflits salariaux se multiplient.
Dans le secteur des transports, le syndicat RMT appelle quelque 40.000 employés ferroviaires à voter pour faire grève face à des prévisions de suppressions de postes et sur les salaires. En mars, une grève dans le métro à Londres très suivie avait fortement perturbé la vie de la capitale pendant plusieurs jours, et un autre mouvement avait auparavant mobilisé des centaines d’employés d’un sous-traitant hospitalier.
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