Women in Finance: des évolutions positives mais encore des plafonds de verre à percer
Women in Finance a publié, pour la deuxième année consécutive, les résultats des progrès de l’égalité des genres dans le secteur de la finance. Et il y a beaucoup de positif.
Crise sanitaire oblige, le secteur de la finance a quelque peu tourné au ralenti ces derniers mois. Là comme partout où c’était possible, le télétravail est devenu une obligation, les réunions se sont faites via webcam et les distances se sont parfois installées… Oui mais… un point positif est également à souligner, la crise sanitaire n’a pas fait reculer la diversité des genres sur le lieu de travail car ce thème est resté au centre des préoccupations des directions, et le coronavirus n’a pas ralenti la progression de l’initiative Women in Finance, qui promeut la diversité et l’inclusion dans le secteur financier, au contraire. Cette initiative de Febelfin, la fédération du secteur financier, a enquêté auprès de ses 47 institutions financières membres, afin d’évaluer leurs progrès – ou non – en matière d’égalité des genres.
Du positif au très positif
Pour commencer 10 nouveaux membres sont venus rejoindre les 37 déjà regroupés autour de Women in Finance. Et ces maintenant 47 membres représentent plus de 90% des organisations actives dans le secteur de la finance. C’est dire si la cause de l’institution (l’amélioration de l’égalité des genres) remporte une forte adhésion !
Ensuite, le nombre de femmes occupant des postes de direction est passé de 27,8 % à 28,9 % en un an. Une progression qui profite surtout aux jeunes collaborateurs et collaboratrices du secteur “qui se voient de ce fait proposer davantage de modèles auxquels s’identifier” selon Women in Finance. Et de fait, la grande majorité de ses membres considèrent l’égalité des genres comme un sujet prioritaire, et une écrasante majorité (90%) souligne que ce sujet est à l’ordre du jour de leur société.
Reste deux plafond de verre
Malgré ces bonnes nouvelles, les membres de Women in Finance ont constaté l’existence de deux plafonds de verre : le premier, déjà visible à partir du middle management et le second qui lui se situe au niveau des cadres de direction.
“Le Glass Ceiling Index ([1]) moyen des membres de Women in Finance est aujourd’hui de 50, contre 43,02 en 2019, souligne le communiqué de l’institution. Même si cette évolution est très positive, cela signifie aussi que notre secteur compte toujours deux fois moins de femmes à des postes de direction qu’il n’y en a dans l’ensemble du personnel. Autrement dit : les femmes représentent aujourd’hui 52,4% de l’ensemble du personnel, alors qu’elles ne représentent que 28,9% des fonctions de direction.“
Les défis à relever
Mais ce n’est pas parce que la crise sanitaire n’a pas fait reculer tout ce qui avait été mis en oeuvre pour l’égalité des genres dans le secteur financier, qu’il faut se reposer sur ses lauriers. Des défis, il y en a et de taille !
Women in Finance en relève trois, qui condenseront tous les efforts de l’institution à l’avenir. Premièrement, il faut encore améliorer l’indice du/des plafond/s de verre, afin que plus de femmes puissent accéder de direction.
Et pourquoi pas améliorer, dans un deuxième temps, l’équilibre entre les genres dans les fonctions IT / digitales ; deux domaines qui semblent aussi quelque peu hermétiques aux femmes.
“Et surtout veiller à ce que les femmes ne soient pas plus nombreuses qu’avant à quitter le secteur financier“, conclut finalement l’institution.
[1] Le GCI, c’est-à-dire l’indice du plafond de verre, compare le pourcentage de femmes dans le senior management avec le pourcentage de femmes dans l’ensemble de l’entreprise. Cela donne une indication de l’épaisseur du plafond de verre (plus le chiffre est faible, plus le plafond de verre est épais). L’idée est que les femmes soient aussi fortement représentées au sommet que dans l’ensemble de l’organisation.
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