Wall Street rechute à l’ouverture

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La Bourse de New York, comme sur des montagnes russes depuis une semaine, repartait à la baisse mercredi à l’ouverture malgré les milliards mis sur la table pour aider les ménages et entreprises à faire face au coronavirus.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, s’effondrait vers 13H40 GMT de 5,86%, à 19.992,16 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, plongeait de 4,54%, à 7.001,62 points, et l’indice élargi S&P 500 s’écroulait de 5,22%, à 2.396,78 points.

Wall Street avait terminé en forte hausse mardi, rebondissant vivement au lendemain d’une des pires séances de son histoire, galvanisée par les nouvelles mesures de soutien à l’économie décidées par la Maison Blanche et de la banque centrale américaine: le Dow Jones avait gagné 5,20% et le Nasdaq 6,23%.

Mais, mercredi, la peur de la pandémie reprenait le dessus.

“Les courtiers commencent vraiment à réaliser qu’aucun pays ne parvient pour l’instant à se débarrasser du virus”, estime Christopher Low de FTN Financial. Certes le taux d’infection commence à décliner fortement en Chine et en Corée du Sud. “Mais tant qu’il n’y aura pas de vaccin ou de traitement on ne pourra pas revenir à une vie normale et les répercussions économiques de cette situation commencent à apparaître au grand jour”, ajoute-t-il.

En plus des mesures exceptionnelles prises par les banques centrales, la Réserve fédérale en tête, les gouvernements annoncent chaque jour de nouvelles actions. Aux Etats-Unis, l’administration et le Congrès préparent un plan pouvant s’élever jusqu’à 1.000 milliards de dollars, selon les médias.

Mais cette débauche de dépenses semble aussi commencer à inquiéter les investisseurs.

“En plus de la débandade sur les marchés boursiers, générée par la peur des conséquences économiques des mesures de confinement face au coronavirus instaurées par les plus grandes puissances économiques, les marchés obligataires un peu partout dans le monde semblent avoir perdu confiance dans la capacité des gouvernements à financer les mesures de soutien budgétaire qu’ils proposent”, remarque Carl Weinberg de HFE.

“Les courtiers, les investisseurs et les spéculateurs sont en train d’évaluer l’ampleur et le coût” de ces mesures “et semblent avoir décidé de vendre leurs titres de dette souveraine plutôt que de les garder jusqu’à ce qu’ils se déprécient en raison d’une surabondance”, ajoute-t-il.

Le taux de la dette à 10 ans des Etats-Unis par exemple, après avoir déjà bondi mardi, s’affichait encore en hausse mercredi matin, à 1,086%, signe d’une moindre demande.

Les intervenants du marché étaient aussi ébranlés par la spirale baissière des cours du pétrole, qui s’enfonçaient encore mercredi de 12% à New York et de 6% à Londres.

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