Wall Street ouvre en nette hausse au lendemain de l’élection présidentielle

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La Bourse de New York montait fortement à l’ouverture mercredi alors que l’élection présidentielle américaine restait indécise mais que s’éloignait la possibilité d’une victoire d’ampleur des démocrates au Congrès.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, montait de 0,91% à 27.731,20 points tandis que le Nasdaq, indice à forte coloration technologique de la place new-yorkaise, s’envolait de 2,59% à 11.449,87 points. Le S&P 500, qui regroupe les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, prenait 1,58% à 3.423,22 points.

Après de lourdes pertes la semaine dernière, les indices étaient déjà bien remontés lundi et mardi alors que le scrutin entre le républicain Donald Trump et le démocrate Joe Biden s’annonçait de plus en plus serré.

Les Américains ne connaissaient pas mercredi matin le nom de leur prochain président après un vote à la participation record et dont le dépouillement se poursuivait dans la majorité des Etats-clés.

Mais les démocrates voyaient mercredi leurs chances de gagner la majorité au Sénat américain se réduire grandement.

Or “le marché s’était clairement positionné pour Biden en vendant les actions du secteur technologique et en achetant celles qui auraient profité d’un important plan de soutien à l’économie”, remarque Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

“La balance revient à l’équilibre maintenant que la victoire de Biden est beaucoup plus aléatoire”, estime-t-il.

Si Donald Trump l’emporte, le risque d’un confinement comme en Europe est bien moindre, ce qui est de bon augure pour l’économie.

– Apple et Google à la fête –

Surtout, le risque d’une augmentation des impôts sur les gains en Bourse, proposition du candidat démocrate, s’éloigne.

“Donc pourquoi ne pas racheter des compagnies comme Apple, Google ou Microsoft” dont la flambée boursière a apporté des gains “phénoménaux” à leurs actionnaires, relève M. Volokhine.

Par ailleurs, si le Sénat reste aux mains des Républicains, la possibilité d’un nouveau grand plan d’aides à l’économie se réduit, faisant baisser le risque d’inflation et donc les taux d’intérêt.

Sur le marché obligataire, le rendement de la dette des Etats-Unis à 10 ans chutait à 0,76% contre 0,90% la veille à la clôture.

Par ailleurs, le risque de voir les Démocrates tenter de démanteler une entreprise comme Facebook ou Alphabet, la maison mère de Google, se réduit, remarque Quincy Krosby de Prudential.

Les investisseurs ne s’inquiètent pas outre mesure, selon elle, du fait que les résultats de l’élection présidentielle tardent à venir tant que le processus est respecté.

“La question désormais est de savoir ce que fera Donald Trump si c’est Joe Biden qui gagne”, avance-t-elle. “Le marché n’a pas envie que les tribunaux soient une nouvelle fois impliqués car alors cela pourrait devenir compliqué”, estime-t-elle.

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