Une occasion pour l’Etat de vendre ses actions BNP Paribas

Le siège social de BNP Paribas Fortis à Bruxelles. © PG

Les bons résultats de la banque au deuxième trimestre dopent son cours de bourse. Aujourd’hui, l’Etat belge, actionnaire à 10,3%, n’accuse plus de moins-value sur son bloc d’actions BNPP. Une occasion pour céder cet actif?

BNP Paribas a publié ce vendredi de très, très bons résultats trimestriels. La maison-mère de Fortis a en effet engrangé un bénéfice de 2,6 milliards d’euros là où les analystes, en moyenne, attendaient un peu moins de deux milliards. Certes, environ 0,3 milliard provient de la plus-value réalisée à l’occasion de la cession par BNP Paribas d’un bloc d’actions du groupe immobilier Klépierre.

Mais hors éléments exceptionnels, le bénéfice de BNP Paribas a progressé de 13,7%, à 2,3 milliards d’euros. Le produit net bancaire du groupe (la somme de sa marge d’intermédiation et des commissions qu’elle perçoit) a atteint au deuxième trimestre 11,1 milliards d’euros, une hausse de 16% par rapport à l’an dernier. Les très bonnes performances opérationnelles, notamment en Belgique, et l’impact de l’acquisition de la banque polonaise BGZ (achetée l’an dernier) explique ces bons résultats qui font oublier la perte calamiteuse de 4,2 milliards d’euros enregistrée au deuxième trimestre 2014 suite à l’amende de 6,6 milliards d’euros que les autorités américaines avaient infligées au groupe français.

Une des conséquences directes de ces résultats, c’est que le titre BNP Paribas a été fort entouré ce vendredi en Bourse. L’action se négociait aux alentours de 58,9 euros, contre 57,66 la veille. Or, dès que le titre passe un peu au-delà des 58 euros, les clignotants se mettent à s’allumer: à partir de ce moment, l’Etat belge, qui détient 10,3% environ du capital du groupe (via la SFPI), a la possibilité de céder ces actions sans perte: lorsque la Belgique avait sauvé Fortis, l’Etat était en effet entré au capital de BNP Paribas en payant 58 euros par action.

Voici quelques semaines, les banques d’affaires Nomura et Leonardo avaient été chargées d’analyser les principales participations de l’Etat afin de déterminer ce qui était cessible afin d’alléger la dette publique. Ces bons résultats ne réjouissent donc pas seulement les équipes de BNPP. Ils ravissent aussi notre grand argentier Johan Van Overtveldt qui peut songer à se désengager et rêver empocher au passage environ 7,5 milliards d’euros (puisque la capitalisation boursière du groupe français tourne autour de 74 milliards d’euros).

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