La filiale belge du groupe bancaire néerlandais a dégagé un bénéfice de 862 millions d’euros au terme de l’exercice 2013.
ING se porte bien en Belgique. L’an dernier, la banque a réalisé un bénéfice net de 862 millions d’euros (après impôts et éléments exceptionnels), contre 827 millions d’euros en 2012. Soit une progression de 4 % et un résultat qualifié par son CEO Rik Vandenberghe de “très solide”, compte tenu de la faible croissance économique et du contexte réglementaire difficile. Revenus en hausse Ce qui explique cette bonne performance ? Un : la banque a bien vendu. Par rapport à 2012, les revenus progressent de 119 millions d’euros (+ 4,4 %), pour s’établir à 3,4 milliards d’euros. Elle a vu le nombre de ses clients actifs augmenté de 62.000 unités, pour atteindre un accroissement net de 500.000 clients actifs depuis 2007 (année du lancement de stratégie de banque directe en Belgique). Par ailleurs, les dépôts ont connu une belle croissance (+ 5 %), notamment dans l’épargne réglementée. Au cours de l’année écoulée, la banque a engrangé 4,5 milliards de dépôts complémentaires, portant le total de ces dépôts à 91,2 milliards d’euros.
Côté crédits, le portefeuille a augmenté de 2,5 %, grâce notamment aux prêts hypothécaires. Au total, ce portefeuille de crédits se monte aujourd’hui à 75,4 milliards d’euros (contre 73,6 milliards en 2012).Preuve, s’il en est, de l’engagement d’ING dans son “soutien à l’économie réelle”, a souligné Rik Vandenberghe, lors de la présentation des résultats officiels de la banque ce matin, à Bruxelles. “Avec 294 millions d’euros d’impôts en 2013 et une contribution totale au aux caisses de l’Etat générée par l’activité de la banque dépassant légèrement le milliard d’euros (Ndlr, Isoc, TVA, précompte professionnel, IPP, ONSS, taxes bancaires, etc.), ING fait partie des plus gros contribuables du pays”, a encore tenu à souligner Rik Vandenberghe.
Coûts sous contrôle L’autre élément qui explique ce bon résultat, c’est le fait que la banque a continué à bien maitriser ses coûts opérationnels. Certes, les dépenses ont augmenté de 5,1 % pour atteindre 1,9 milliard d’euros. Mais cette augmentation s’explique en grande partie par l’augmentation des taxes bancaires (+ 20 millions), la disparition du remboursement exceptionnel du Fonds de garantie des dépôts (- 38 millions d’euros) et les provisions exceptionnelles pour prépensions prévues dans le cadre de la nouvelle convention collective. Hormis ces frais exceptionnels, “les coûts opérationnels sont restés stables”, s’est félicité Guy Beniada, directeur financier d’ING Belgique. Rappelons à ce propos que la banque a conclu une nouvelle convention collective de travail avec ses partenaires sociaux. Celle-ci prévoit une modération salariale jusqu’en 2016. Par ailleurs, entre fin 2012 et fin 2015, le nombre total d’équivalents temps plein (ETP) diminuera de 1.115 unités (au travers de départs naturels). En 2013, la banque a recruté quelque 300 nouveaux collaborateurs. Toujours plus mobile Plus globalement, ces chiffres témoignent du succès de la stratégie commerciale déployée depuis plusieurs années par la maison de l’avenue Marnix sur le terrain de la banque directe. “Nos services en ligne conviviaux et nos conseils personnalisés nous permettent d’offrir à nos clients le meilleur des deux mondes, a encore insisté Rik Vandenberghe. Nous continuons à investir à la fois dans le direct et dans le conseil.” Plus de 40 % des produits simples sont désormais vendus via des canaux directs. Plus de 100.000 ING Lion Account (son compte en ligne gratuit) ont été ouverts en 2013. Quelque 80.000 rendez-vous en agence ont été fixés au préalable par le biais des canaux directs. Pas moins de 550 mobile bankers seront prochainement déployés sur le terrain en vue de conseiller les “bons” clients à la maison. Quant aux applications ING Smart banking pour smartphones et tablettes (possédant depuis peu une interface interactive pour les clients private banking), elles ont été téléchargées 450.000 fois depuis 2011. Bref, représentant 20 % de ses revenus, la Belgique reste un actif important et stratégique au sein de la division bancaire du groupe.
Sébastien Buron