Sans surprise, Kerviel “charge” ses supérieurs de la Société Générale

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Prendre des positions purement spéculatives “n’entrait pas dans mon mandat” mais “mes supérieurs m’ont demandé de le faire, parce que ça faisait gagner de l’argent” à la Société Générale. Jérôme Kerviel campe sur ses positions en “chargeant” ses anciens supérieurs à la SocGen.

L’ex-trader Jérôme Kerviel a affirmé mercredi, au deuxième jour de son procès à Paris, qu’il avait pris des positions spéculatives de plus en plus importantes à la demande de ses supérieurs à la banque Société Générale. Le fait même de prendre des spiel, positions purement spéculatives, “n’entrait pas dans mon mandat” mais “mes supérieurs m’ont demandé de le faire, parce que ça faisait gagner de l’argent”, a affirmé l’ancien trader au président du tribunal correctionnel, Dominique Pauthe, qui l’interrogeait longuement et de façon très pointue sur ses activités.

Jérôme Kerviel a également déclaré que l’équipe de huit traders à laquelle il appartenait dépassait “quasiment tous les jours” la limite de 125 millions d’euros de risques cumulés admise par la banque : “On recevait un e-mail tous les matins, nous informant d’un dépassement” (…) mais on n’avait “jamais de remontrance sur les dépassements de limites”. “Les techniques, le système, je ne les ai pas inventés”, a-t-il affirmé, répétant ce qu’il avait dit durant l’enquête.

Lorsque le président lui a demandé s’il était dans son mandat de prendre pour des milliards de positions sur les marchés financiers, il a répondu : “Non, probablement pas, pas plus que les spiel. Mais l’objectif était de gagner de l’argent pour la banque.”

Il a jugé “rigolo” qu’on lui ait reproché en 2005 d’avoir fait un bon résultat en prenant des positions spéculatives et qu’on lui demande de “refaire la même chose” l’année suivante parce que c’était “vachement bien”.

Trends.be, avec Belga

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