Sale temps pour les épargnants!

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Sebastien Buron
Sebastien Buron Journaliste Trends-Tendances

Plus de 60 milliards d’euros ! Voilà ce que les épargnants ont perdu depuis le début de l’année à cause de la chute des Bourses (guerre en Ukraine, etc.).

Selon les derniers chiffres de la Banque nationale, l’encours des fonds de placement a en effet baissé de 17,4 milliards entre début avril et fin juin pour tomber à 248,8 milliards. Dans le même temps, le montant de la valeur des actions cotées a diminué de 11,4 milliards pour s’établir à 77,2 milliards tandis que celui des obligations et des bons de caisse s’est amoindri de 1,8 milliard pour descendre à 25 milliards.

Au total, le patrimoine financier des Belges a donc ainsi fondu de 30,6 milliards d’euros au cours du deuxième trimestre, et ce après avoir déjà connu une solide réduction de 34 milliards au premier trimestre. Soit, au total, une perte de quelque 64 milliards d’euros en six mois.

Certes, “cette perte est fictive tant qu’elle n’a pas été réalisée”, nuance Bernard Keppenne, économiste en chef à la banque CBC. D’autant qu’il y a eu un rattrapage relativement important des marchés en juillet. La purge n’a toutefois rien de très réjouissant pour nombre d’épargnants qui, encouragés par les banques et leurs nouvelles applis d’investissement, se sont mis à la Bourse l’an dernier afin de combattre le taux grotesque du livret (0,11 %). A commencer par les plus jeunes d’entre eux qui “découvrent avec horreur que la Bourse peut aussi être un marché baissier”, observe Bernard Keppenne.

Parlant des chiffres mis en exergue par la Banque nationale, l’économiste de CBC trouve d’ailleurs dommage, alors qu’un investissement en Bourse doit s’envisager sur du long terme, que ces chiffres sur un semestre instillent le doute dans le chef des épargnants et des ménages du pays, “voire jettent de l’huile sur le feu”.

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