Pourquoi ce n’est plus le moment de quitter l’Europe

/ © istock

L’euro s’est déprécié par rapport à la plupart des devises au cours des douze derniers mois. Dans ce contexte, pour profiter du pouvoir d’achat de la monnaie unique, privilégiez les destinations de la zone euro pour vos prochaines vacances.

L’euro valait 1,056 dollar américain la semaine dernière, son niveau le plus bas depuis douze ans, contre 1,385 dollar il y a encore un an. En d’autres termes, pour mille euros échangés, vous recevez aujourd’hui environ 329 dollars de moins qu’il y a un an. Et le recul de l’euro risque de se poursuivre. “Je ne pense pas que l’affaiblissement de la monnaie unique cessera quand le dollar vaudra autant que l’euro. Il se pourrait même que l’euro perde encore quelques plumes”, déclare Peter Wuyts, analyste chez KBC.

Selon l’expert, d’autres devises pourraient évoluer de la même façon que le dollar américain : “La Banque d’Angleterre ne peut postposer éternellement le débat sur le resserrement de sa politique monétaire. Le marché mise sur une augmentation des taux d’ici à la fin de l’année. Le scénario est quasi identique à celui du dollar USD, mais moins dramatique”. Peter Wuyts prévoit une évolution similaire pour les dollars australien, néo-zélandais et canadien, des devises qui se sont dépréciées l’an dernier par rapport au dollar américain du fait de la chute des prix du pétrole et d’autres matières premières, mais aussi, notamment, pour les couronnes suédoise et norvégienne. La Suède et la Norvège arriveront-elles à empêcher la survalorisation de leurs devises par rapport à l’euro ? La couronne norvégienne pourrait elle aussi s’apprécier si les prix du pétrole repartent à la hausse.

Bref, si vous n’avez pas encore choisi de destination pour vos prochaines vacances et voulez éviter que les pertes de change ne plombent votre budget, partez à la découverte d’un pays de la zone euro. Si vous avez déjà planifié un voyage hors de la zone euro, sachez que votre tour-opérateur peut facturer un supplément en fonction de l’évolution des taux de change. Le président de l’Association des tour-opérateurs belges (ABTO) Claude Perignon le confirme : “La plupart des tour-opérateurs sont couverts à terme et ne réclameront pas de supplément. Toutefois, le problème est particulièrement complexe et il n’est pas exclu que certains suppléments soient malgré tout réclamés dans certains cas.” Renseignez-vous donc auprès de votre tour-opérateur.

L’intégralité de l’article d’Ilse De Witte dans Trends-Tendances du 19 mars 2015.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content