Pour des PDG américains, l’intérêt de l’actionnaire n’est plus l’alpha et l’oméga

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Des patrons de grands groupes américains plaident pour que l’intérêt des actionnaires ne prime plus sur tout dans la gestion des entreprises. C’est la première fois depuis des décennies que le sacro-saint intérêt de l’actionnaire est ainsi remis en cause.

Dans une déclaration, la “Business Roundtable”, une organisation qui regroupe des entrepreneurs américains de premier plan, affirme que l’objectif de l’entreprise est de servir toutes les parties prenantes, parmi lesquelles son personnel, ses clients, ses actionnaires et la société. Une affirmation qui remet en cause le principe de “shareholder value” selon lequel l’intérêt des actionnaires d’une entreprise prime sur tout le reste. Cette idée s’est généralisée dans le monde des entreprises dans les années ’80 aux États-Unis.

La déclaration a été signée par 181 PDG, et non des moindres puisque l’on y retrouve le patron de JPMorgan Chase, Jamie Dimon, celui d’Apple, Tim Cook, ainsi que l’homme le plus riche du monde, Jeff Bezos, patron d’Amazon.

La remise en cause de la primauté de l’intérêt des actionnaires intervient outre-Atlantique dans un contexte d’inégalités croissantes et d’une forte hausse des coûts de soins de santé et d’enseignement, mais aussi de lutte contre les changements climatiques. Dans le monde des entreprises, ce principe est à présent aussi fortement critiqué, une attention trop portée sur les cours de Bourse et les résultats trimestriels pouvant nuire au développement de politiques à long terme.

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