Plus de 400 banques publiques s’engagent dans le développement durable

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Quelque 450 banques publiques de développement dans le monde, réunies pour la première fois en sommet, se sont engagées jeudi à réorienter leurs investissements et flux financiers pour répondre aux objectifs climatiques et de développement fixés par l’ONU et l’Accord de Paris en 2015.

Dans une déclaration signée lors du sommet “Finance en Commun” en marge du Forum de la paix à Paris, les banques publiques s’engagent à “réorienter leurs stratégies, investissements et activités pour contribuer à la mise en place des objectifs de développement durable et climatiques” pris par la communauté internationale en 2015.

Les banques publiques de développement investissent chaque année 2.300 milliards de dollars, soit 10% de l’investissement mondial total. Dans le texte signé à Paris, très général et sans engagement chiffré, les signataires s’engagent à “construire mieux” et à promouvoir des projets réduisant les inégalités, protégeant le climat, et favorisant “un développement durable et inclusif”.

“Pour la première fois, nous avons une coalition globale qui s’engage sur des objectifs et des standards communs”, s’est félicité Rémy Rioux, directeur général de l’Agence Française de Développement (AFD), à l’initiative du sommet.

La Banque chinoise de développement fait partie des signataires, mais pas la banque américaine US DFC.

Les banques publiques de développement, généralistes ou spécialisées, opèrent aux niveaux local, national et international et soutiennent des projets d’aide aux PME (petites et moyennes entreprises), de logement, d’assainissement, de développement agricole…

“Il faut désormais qu’entre toutes les banques nous échangions sur nos méthodologies” pour améliorer la qualité des financements, a déclaré M. Rioux à l’AFP, tout en admettant qu’il n’existait pas encore de méthodologie agréée au plan international.

Interrogé sur les inquiétudes d’ONG estimant que la question des droits de l’homme et les préoccupations des communautés indigènes n’étaient pas suffisamment prises en compte, il a souligné que la déclaration finale avait été “considérablement renforcée sur ce sujet”.

“Pour la première fois, des banques nationales acceptent de se référer à des principes qui jusqu’à présent relevaient essentiellement du domaine multilatéral, international”, a-t-il noté.

Un deuxième sommet des banques publiques de développement doit être organisé l’année prochaine, pour faire un premier point sur les engagements pris à Paris.

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