Pas de “stagnation” économique à l’horizon en zone euro, estime Christine Lagarde
L’économie de la zone euro ne montre pas aujourd’hui de signaux de “stagnation”, malgré les effets déjà visibles de la guerre en Ukraine sur le vieux continent, a affirmé lundi la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde.
“On ne voit pas actuellement d’éléments de stagnation” sur l’économie de la zone euro, a affirmé la dirigeante au cours d’une séance de questions-réponses à l’Institut Montaigne à Paris.
“Compte tenu de la reprise qui était engagée, on ne voit pas à horizon de 2022, ni 2023, ni 2024, de stagnation de l’économie”, a poursuivi Mme Lagarde, en réponse à une question portant sur les craintes de “stagflation”, lorsqu’une croissance atone s’accompagne d’une inflation élevée.
L’envolée des prix des matières premières et les probables fortes perturbations des chaînes d’approvisionnement en raison de l’invasion russe en Ukraine font craindre un ralentissement économique mondial, au moment-même où le monde sortait de deux années de pandémie.
Très exposée au conflit, la zone euro pourrait notamment voir sa croissance amputée de 1,4 point sur un an, en raison de la guerre en Ukraine, a anticipé jeudi l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
La BCE a de son côté revu à la baisse en mars sa prévision de croissance en zone euro pour 2022, à 3,7%.
Dans un scénario de prévisions dit “sévère”, si la guerre se prolonge et qu’elle est marquée par de lourdes répercussions sur les approvisionnements en énergie par exemple, la croissance tombera à 2,3% cette année ainsi qu’en 2023, et à 1,9% en 2024, prévoit la BCE.
Concernant l’inflation, l’institution de Francfort anticipe 5,1% cette année, un niveau qui pourrait grimper à 7,1% également dans un scénario dit “sévère” du conflit.
Mais ce chiffre retomberait à 2,7% en 2023 et à 1,9% en 2024, selon les prévisions de la BCE.
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