On épargne plus en Flandre qu’à Bruxelles et en Wallonie
En 2020, 4.622.000 Belges étaient dans l’incapacité d’épargner pendant un mois typique, soit 40,8% de la population, révèle jeudi l’Institut de statistiques national Statbel.
Près de six Belges sur 10 ont été capables d’épargner. En Flandre, ce taux s’élève à 68,1%, et recule à 50,4% à Bruxelles et 46,1% en Wallonie.
Sur les 18,9% de belges considérés comme à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale (AROPE), 22,1% ont pu épargner, tandis que 60,9% ont pu tout juste joindre les deux bouts, 10,9% ont même dû avoir recours à leurs économies et 6,1% ont dû emprunter pour s’en sortir.
Les résultats montrent également que 3,4% des Belges vivent dans un ménage qui a eu au moins un arriéré de paiement au cours des 12 derniers mois sur d’autres factures que celles concernant les charges de logement. Concrètement, ces personnes n’avaient pas les moyens financiers suffisants pour payer à temps des factures de soins de santé, scolaires, de téléphone ou d’internet, par exemple. Les chômeurs (11,7%), les membres des familles monoparentales (9,1%), les locataires (8,6%) et les personnes à niveau d’instruction faible (5,1%) sont les plus durement touchés.
Par ailleurs, un Belge sur cinq (21,6%) a un prêt en cours, à l’exception du crédit pour l’achat de la résidence principale, et 4,2% des Belges en ont deux ou plus. Les individus contractent moins de prêts complémentaires en Flandre (18,3%) qu’à Bruxelles (31,7%) et en Wallonie (37,7%). Les prêts complémentaires sont principalement conclus pour les voitures.
Les chiffres sont issus de l’enquête sur les revenus et les conditions de vie (UE-SILC) de 2020, qui a interrogé plus de 7.000 ménages belges.