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Marchés boursiers et importance des couleurs dans la vie

Lire la chronique d' Amid Faljaoui Amid Faljaoui, directeur des magazines francophones de Roularta.

Je vais vous parler de la Bourse aujourd’hui, mais aussi des couleurs qui nous entourent au quotidien. Vous allez être surpris (si, si, je vous assure, très surpris).

On démarre avec une question sur la volatilité actuelle en Bourse. Les plus distraits, surtout ceux et celles qui ne sont pas investis en Bourse, me diront “mais quelle volatilité ?” Normal, la Bourse n’a fait que baisser depuis quelques mois, donc, circulez, il n’y a aucune discussion à avoir sur le sujet. Faux ! La Bourse a repris ces derniers temps des couleurs, et lorsqu’elle monte, c’est de manière assez vive, assez rapide. Et c’est cela qui pose question. Quand elle baisse, c’est tout de suite du -2% ou -3% sur une seule journée, ce qui est énorme, et lorsqu’elle remonte, elle peut grimper de plus de 2% ou 3% sur une seule séance, ce qui tout est aussi fou. D’où ma question : pourquoi ces mouvements de yo-yo aussi brutaux?

Ne cherchez pas la réponse du côté des spécialistes et commentateurs habituels. Pourquoi ? Parce que leur métier est de commenter, de tenir le crachoir même quand ils ne savent pas. On l’a vu encore récemment avec les chiffres du chômage américain, il y a presque deux semaines, la Bourse a chuté de 3% et les spécialistes du commentaire nous ont dit immédiatement que c’est parce que ce chiffre du chômage était mauvais. Mais le souci, c’est que la Bourse a rebondi ensuite et les mêmes commentateurs ont retourné illico presto leur veste en nous expliquant que finalement ce chiffre du chômage cachait de bonnes nouvelles.

Bref, avec ces commentateurs, on a l’impression de revenir au temps des médecins de Molière. Comme ils ne connaissaient pas l’origine de la maladie, ils parlaient latin pour cacher leur ignorance et pratiquaient la saignée (vous retirer un peu de sang ne fait jamais mal, cher Monsieur, chère Madame).

Soyons plus sérieux ! En réalité, comme l’explique très bien Marc Fiorentino, les marchés boursiers jouent au yo-yo, parce que les investisseurs habituels ont déserté les marchés, ils restent prudents, ils restent à l’écart pour le moment. Et ce sont les algorithmes, les ordinateurs boursiers quoi, qui font et défont les cours. Ils sont élaborés sur base de programmes informatiques dits de “momentum”, autrement dit, des programmes qui déclenchent les achats quand le marché monte, et qui déclenchent les ventes quand le marché baisse. C’est aussi bête que cela, et c’est la raison pour laquelle les commentateurs boursiers habituels sont perdus, il n’y a pas de logique, juste de la programmation informatique, comme le rappelle Marc Fiorentino.

En revanche, si vous voulez savoir pourquoi l’atmosphère et les gens sont moroses, ne pensez pas que c’est uniquement dû aux mauvaises nouvelles liées au retour de l’inflation ou à la guerre en Ukraine. La vraie raison, selon une étude britannique, relayée par la lettre d’information TTSO, c’est que nous manquons de couleurs dans notre vie. La couleur a disparu de notre vie ou presque. Regardez la mode, l’architecture, nos intérieurs et nos bureaux, nos voitures ou nos téléphones : la couleur est partie… Si vous avez des doutes, sachez qu’en 1950, trois quarts des voitures vendues étaient vertes, rouges ou bleues, mais aujourd’hui, 75% sont blanches, noires ou grises ! Et ce n’est pas tout, l’étude britannique sur 7.000 objets du quotidien montre que si le noir, le gris ou le blanc ne dominaient qu’à 15% en 1800, ce chiffre est monté aujourd’hui à 40%. Mon conseil du jour est donc ultra simple : mettez de la couleur dans votre vie, svp !

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