Les plus jeunes se tournent vers l’épargne face à la crise
Plus de 80% des épargnants belges mettent au moins autant d’argent de côté depuis le début de la crise du Covid-19, indique lundi l’observatoire de CBC Banque & Assurance. Cette tendance est encore plus forte chez les jeunes de 25 à 34 ans. Le nombre d’épargnants a globalement baissé, mais ils déposent davantage d’argent sur leurs comptes.
Les Belges ont renforcé leur intérêt pour le compte d’épargne face à la crise du coronavirus. Au total, ils ont déposé quelque 291 milliards d’euros, en progression de plus de 10 milliards. Selon l’observatoire CBC, qui a interrogé plus de 1.000 personnes en juillet dernier, 67% des Belges mettent de l’argent de côté, les jeunes en particulier (76%). Plus de huit personnes sur 10 disent même épargner autant, voire plus d’argent à la suite de la crise.
Plus de la moitié des jeunes de 25 à 34 ans (53%) mettent d’ailleurs plus de 200 euros de côté par mois, contre 45% pour l’ensemble des épargnants. D’ici la fin de l’année, 65% des Belges envisagent de continuer à épargner.
“Mais tous les Belges n’en sortent pas plus forts pour autant puisqu’une partie de la population n’a plus réussi à épargner du tout“, souligne Xavier Falla, directeur général de la banque privée chez CBC. “Le réflexe de l’épargne s’est donc accentué avec cette crise pour ceux qui en avaient les moyens.“
Les Belges continuent également de privilégier majoritairement le compte d’épargne (86%) pour leurs placements, devant l’épargne-pension (39%) et les investissements (25%). “Une profonde contradiction perdure dans le chef des Belges qui déposent encore plus d’argent sur les comptes d’épargne alors que les taux restent au plus bas”, remarque Marie Lambert, professeure de Finances à HEC Liège. “Ils sont rassurés de savoir leur argent à portée de main, encore plus dans la crise que nous traversons. Mais ils ne se rendent pas compte que compte tenu de l’inflation, leur pouvoir d’achat s’érode avec le temps.”
Par ailleurs, 69% des personnes interrogées affirment que la crise du Covid-19 n’a pas eu d’impact sur la préparation de leur pension.