Les géants du Net à l’assaut de ma banque

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Facebook, Apple et autres Google s’intéressent de très près aux services financiers.

Demain votre banque ne s’appellera peut-être plus BNP Paribas Fortis, ING ou Belfius. Elle s’appellera peut-être Facebook, Google, Apple ou Amazon. A l’évidence, les géants du Net ont décidé de passer à l’offensive sur le terrain de la banque de détail.

Actuellement en pleine forme (avec pour le premier trimestre un bénéfice de 642 millions de dollars, quasiment multiplié par trois par rapport à la même période en 2013), Facebook s’apprête à lancer un service de transfert d’argent à l’international. Comme l’écrivait dernièrement le très sérieux Financial Times, le réseau social devrait obtenir d’ici quelques semaines une autorisation qui permettrait à ses utilisateurs de conserver de l’argent sur leur compte.

Assis sur une montagne de cash, Apple fourbit également ses armes dans le domaine des paiements électroniques. Avec son standard “sans contact” iBeacon (basé sur la technologie Bluetooth), la firme de Cupertino s’active pour transformer ses iPhone en portefeuilles virtuels. Objectif ? Que ses utilisateurs puissent régler rapidement leurs achats en magasin, sans devoir sortir leur carte de banque ni taper le moindre code.

Les positions traditionnelles des banques dans le paiement sont également attaquées par Amazon et Paypal. Déjà bien armé dans ce domaine avec son “e-wallet” (portefeuille électronique), Google permet déjà aux Etats-Unis l’envoi d’argent par e-mail et étudie la possibilité de s’attaquer au monde des placements. Quant à l’américain Square, son lecteur de cartes sur smartphone pourrait brasser 30 milliards de dollars cette année, selon le magazine économique Challenges.

Bref, la menace pour les banques traditionnelles de voir les géants du Net devenir des acteurs de premier plan dans la finance devient bien réelle. Elle se précise même. Car après le contrôle de votre portefeuille, le reste pourrait suivre (crédit, épargne, etc.). Compte tenu de leurs centaines de millions d’abonnés, Facebook ou Google pourraient du coup reléguer du jour au lendemain votre banque favorite au rang de simples fournisseurs d’infrastructures (dépouillés de toute relation bancaire avec le client), et donc ramasser une partie de leurs revenus ! Déjà fortement secouée par la crise financière, la banque de “papa” n’a donc pas fini d’être bousculée.

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