Les conséquences du virus limitées en début d’année mais pourraient s’aggraver

Pierre Wunsch © belgaimage

Les conséquences négatives de l’épidémie du nouveau coronavirus sont probablement restées limitées en début d’année mais les choses pourraient empirer au cours du deuxième trimestre, souligne la Banque nationale de Belgique, dans son nouvel indicateur prévisionnel trimestriel (“Business Cycle Monitor”) publié lundi.

“Évaluer l’incidence économique du Covid-19 s’avère une tâche complexe puisque la plupart des indicateurs à court terme disponibles ne reflètent pas encore son apparition récente en Europe. Au premier trimestre, l’incidence négative sur la croissance est toujours évaluée comme limitée, mais elle pourrait s’aggraver au deuxième trimestre, si des mesures de confinement sévères étaient prises ou si des problèmes au niveau des chaînes d’approvisionnement conduisaient à des arrêts de la production dans l’industrie manufacturière”, souligne la BNB dans un communiqué.

La BNB estime que la croissance économique belge devrait atteindre +0,2% au premier trimestre 2020, après +0,4% au dernier trimestre 2019, sur fond de ralentissement des investissements des entreprises et des investissements immobiliers résidentiels. Consommation privée et publique devraient demeurer robustes.

Mais la BNB précise que son “Business Cycle Monitor” a été finalisé le 6 mars, c’est-à-dire avant la décision ce week-end du gouvernement italien de mettre en quarantaine des millions d’habitants du nord du pays, une décision sans précédent pour une grande partie de l’économie italienne.

“L’Italie étant le sixième principal partenaire commercial de la Belgique comptant pour près de 5% des exportations totales, cela devrait peser davantage sur la demande d’exportations et accroître les risques baissiers pour l’estimation de la croissance du premier trimestre. Plus important encore, à l’heure actuelle, les perspectives pour le deuxième trimestre sont bien pires”, nuance encore la Banque nationale.

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