Les banques grecques ont besoin de capital… de toute urgence

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La BNG, Alpha Bank, Eurobank et la Banque du Pirée “doivent élaborer des plans de restructuration d’ici à trois mois”. Avec des licenciements à la clé.

Grèce : la BNG essuie des pertes de 537 millions d’euros au premier trimestre

La Banque nationale de Grèce (BNG), premier établissement bancaire du pays, a annoncé mercredi dans un communiqué avoir essuyé des pertes nettes de 537 millions d’euros au premier trimestre de 2012, “à cause des évolutions négatives dans le secteur financier et de la hausse des provisions annuelles de 47 %”, a indiqué le groupe dans un communiqué.

La BNG a provisionné au premier trimestre 559 millions d’euros pour l’ensemble de l’année, dont 473 millions pour la maison-mère en Grèce. La banque possède des filiales dans des pays du sud-est de l’Europe (Albanie, Bulgarie, Macédoine, Roumanie) et en Turquie.

Ces provisions sont dues “à la grave récession qui frappe le pays et le risque de non remboursement de prêts” octroyés par la BNG à des entreprises ou des particuliers, a déclaré Apostolos Tamvakakis, président de la banque, cité dans le communiqué.

Les actifs du groupe ont baissé de 12 % pour la même période par rapport à l’an dernier, à 104,095 milliards d’euros, tandis que les dépenses opérationnelles ont chuté de 7 %, à 559 millions d’euros.

Dans le sillage des trois autres principales banques grecques, la BNG a enregistré des pertes massives en 2011, s’élevant dans son cas à 12,3 milliards d’euros, dont 11,7 milliards de pertes dues à la restructuration de la dette souveraine du pays.

Les banques grecques contraintes de se restructurer d’ici trois mois

La BNG, Alpha Bank, Eurobank et la Banque du Pirée “doivent élaborer des plans de restructuration d’ici à trois mois”, a déclaré Anastassios Gagalis, vice-président du Fonds hellénique de stabilité financière, au cours d’un point de presse. Panayiotis Thomopoulos, président du Fonds, a quant à lui affirmé que “quelques licenciements devraient avoir lieu” dans ce cadre.

Cet impératif de restructuration découle du versement lundi à ces quatre banques de 18 milliards d’euros par le Fonds européen de stabilité financière (FESF) en vue de leur recapitalisation, prévue dans le deuxième plan de soutien conclu en mars entre la Grèce et ses créanciers, l’Union européenne et le Fonds monétaire international.

Ces sommes font partie d’une enveloppe de 25 milliards versée par le FESF au Fonds hellénique de stabilité (Hellenic Financial Stability Fund) pour la recapitalisation des banques grecques après leurs pertes d’environ 28 milliards d’euros, causées par l’opération de restructuration de la dette en mars. Au total, l’enveloppe pour les banques grecques prévue par le deuxième plan de soutien atteint 50 milliards d’euros.

Trends.be, avec Belga

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