Le “Tax Liberation Day” fixé deux jours plus tôt que l’an passé

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Le travailleur belge moyen a atteint le 15 juillet dernier le “Tax Liberation Day”, soit le jour où le salarié arrête théoriquement de payer des charges et des taxes. L’année passée, cette journée était tombée le 17 juillet. Elle arrive même 24 jours plus tôt qu’en 2013, selon l’étude “The Tax Burden of Typical Workers in the EU” menée par l’Institut économique Molinari.

Alors qu’il était l’employé le plus coûteux au sein de l’Union européenne depuis plusieurs années, le travailleur belge est aujourd’hui derrière le Luxembourgeois, l’Autrichien, le Néerlandais et l’Allemand.

Ainsi, pour que son employé reçoive un euro en poche, un employeur belge doit actuellement dépenser 2,01 euros. C’est moins que le pic de 2,34 euros atteint en 2013. Le “taux d’imposition réel” (TVA comprise) d’un employé belge est désormais de 53,6%. La moyenne de l’UE est de 44,5%.

Selon l’étude, le gouvernement belge prélève 29.326 euros sur le salaire moyen, soit l’un des montants les plus élevés en Europe. Mais cela ne permet pas de proposer les services correspondants. La Belgique figure ainsi à la 5e place dans le classement des systèmes de soins de santé établi par Health Consumer Powerhouse en 2017, relève l’étude.

Le tax shift du gouvernement fédéral sortant a eu un impact positif sur l’économie belge: le chômage diminue et le revenu disponible est en augmentation. Les travailleurs belges bénéficient de près de 4.000 euros de salaire net annuel de plus qu’en 2013. Pourtant, les Belges paient encore trop pour leur gouvernement, estime l’étude. “Beaucoup d’autres Européens paient moins d’impôts et obtiennent des résultats plus élevés en matière de santé, d’éducation et de protection sociale.”

L’étude, rédigée par James Rogers et Cécile Philippe de l’Institut économique Molinari, s’appuie sur les données salariales de l’OCDE et des instituts nationaux de statistique.

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