Le taux d’inflation poursuit sa baisse dans la zone euro et l’Union européenne

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Le taux d’inflation annuel de la zone euro s’est établi à 10,1% et à 11,1% dans l’Union européenne en novembre dernier, contre respectivement 10,6% et 11,5% le mois précédent, rapporte l’office statistique européen Eurostat vendredi. Il avoisinait les 5% il y a un an.

Les taux annuels les plus faibles ont été observés en Espagne (6,7%), en France (7,1%) et à Malte (7,2%). Les plus élevés ont par contre été enregistrés en Hongrie (23,1%), en Lettonie (21,7%), en Estonie et en Lituanie (21,4% chacun¿). Par rapport à octobre, l’inflation annuelle a baissé dans seize États membres (notamment en Belgique, de 13,1% à 10,5%), est restée stable dans trois et a augmenté dans huit autres. Les plus fortes contributions au taux d’inflation annuel de la zone euro en novembre provenaient de l’énergie (+3,82 points de pourcentage, pp), de l’alimentation, l’alcool et le tabac (+2,84 pp), des services (+1,76 pp) et des biens industriels hors énergie (+1,63 pp).

Une moindre contraction de l’activité économique en décembre

La contraction de l’activité économique de la zone euro s’est poursuivie en décembre mais moins fortement qu’en octobre et novembre, grâce au repli de l’inflation, selon l’indice PMI Flash publié vendredi par S&P Global. L’indice, calculé sur la base de sondages d’entreprises, s’est légèrement redressé à 48,8, après 47,8 en octobre. L’activité dans le secteur privé se contracte malgré tout pour le sixième mois consécutif. Un chiffre inférieur à 50 signale un recul, un chiffre au-delà signifiant au contraire une progression de l’activité.

Les données recueillies laissent toujours anticiper “une baisse trimestrielle du PIB de 0,2%” dans la zone euro sur les trois derniers mois de l’année et un nouveau recul de janvier à mars 2023, a relevé Chris Williamson, économiste en chef de S&P Global. “Si le nouveau repli de l’activité enregistré en décembre confirme la très forte probabilité d’une récession, les dernières données suggèrent toutefois qu’elle sera moins sévère qu’anticipé il y a quelques mois”, a-t-il souligné.

Selon lui, les perspectives d’inflation deviennent “beaucoup plus favorables” grâce à l’amélioration des chaînes d’approvisionnement qui contribue à atténuer la hausse des coûts des entreprises. La situation s’est améliorée plus nettement dans l’industrie manufacturière que dans les services, essentiellement grâce à la réduction des délais de livraison “pour la première fois depuis le début de la pandémie de Covid-19”, souligne Bert Colijn, économiste de la banque ING.

La situation européenne est marquée par une détérioration de la conjoncture en France au moment où elle s’améliore en Allemagne. La France est le seul pays de la zone euro où la contraction de l’activité s’est accélérée en décembre, l’indice PMI reculant de 48,7 à 48, ce qui représente “la plus forte contraction depuis novembre 2012, en excluant les mois de pandémie”. En Allemagne en revanche, l’indice s’est redressé, passant de 46,3 en novembre à 48,9 en décembre, la première économie européenne profitant pleinement de l’embellie du secteur manufacturier.

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