Le poids du “shadow banking” ne cesse de croitre

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Le système bancaire parallèle, dit “shadow banking”, a continué de grossir l’an passé pour peser quelque 75.000 milliards de dollars, selon la dernière évaluation du Conseil de stabilité financière (FSB) publiée jeudi.

En 2013, son poids s’est ainsi accru de 5.000 milliards (3.963 milliards d’euros), a indiqué cette autorité dépendante du G20 dans un communiqué. L’an passé, les actifs de ce pan de la finance ont augmenté de 7% après ajustement pour les variations de changes, alors que ceux des banques sont restés relativement stables.

Au niveau mondial, les actifs du système bancaire parallèle représentaient environ 25% des actifs financiers totaux, soit approximativement la moitié des actifs du système bancaire, a souligné le FSB, qui a noté que ces ratios étaient relativement stables depuis 2008.

Aux lendemains de la crise financière, le G20 avait confié au FSB la mission de mener à bien une réforme du système financier, secoué dans ses fondations par la faillite de la banque américaine Lehman Brothers.

La réforme du secteur bancaire étant désormais bien avancée, les risques liés au “shadow banking” sont devenus une des priorités de cet organisme, non seulement en raison du rôle du système parallèle pendant la crise mais aussi dans la mesure où le durcissement des règles applicables aux banques tend à faire passer davantage d’argent vers ce système bancaire de l’ombre.

L’une des premières tâches du FSB a consisté à évaluer l’ampleur de ce pan de la finance pour mieux en cerner les risques. A cette fin, il avait lancé en 2011 un exercice de suivi, réalisé annuellement.

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