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Le Luxe et les papys de la finance se portent très bien

A la Bourse de Paris, il s’est passé quelque chose d’extraordinaire ce lundi. Pour la première fois, la société LVMH, leader mondial du luxe, a dépassé une valorisation de 200 milliards d’euros. Pour une société européenne, c’est en soi un miracle !

On sait bien que de grandes sociétés américaines comme Apple ou Amazon flirtent avec la barre des 1.000 milliards de dollars, mais ici, en Europe, voir une société (qui plus est dans le luxe et pas dans la haute technologie) passer une barre aussi symbolique que celle des 200 milliards d’euros, c’est très impressionnant. Pour vous donner une idée, une action LVMH coûte aujourd’hui 397 euros, c’est plus qu’un portefeuille Louis Vuitton. Bernard Arnault, le propriétaire de LVMH, reste calme, non seulement il ne s’excite pas, mais il se contente de dire que ce n’est que le début.

En cela, il a sans doute raison. N’est-ce pas lui qui disait qu’il ne savait pas si Facebook sera encore là dans 100 ans, mais qu’il était sûr qu’on boirait encore du champagne dans 100 ans. Bernard Arnault aurait bien tort de dire le contraire, car s’il est le champion du monde de la maroquinerie avec sa marque Louis Vuitton, il est aussi champion du monde avec ses breuvages et notamment avec le champagne Moët.

Comme quoi, aujourd’hui, le Luxe cela paie son homme. D’ailleurs, en Bourse de Paris, la deuxième valorisation boursière est L’Oréal, le géant du cosmétique, avec 145 milliards d’euros. L’Oréal arrive largement devant TOTAL qui n’affiche “que” 129 milliards d’euros au compteur. Bref, le Luxe vaut plus que l’industrie lourde. Bernard Arnault a bien compris que le luxe est associé à notre histoire, à notre culture, et qu’il est donc dans une optique de long terme. La Bourse a d’ailleurs récompensé sa stratégie en faisant grimper son cours de Bourse de 54% depuis le 1er janvier dernier.

Et tant qu’à parler de long terme, il faut aussi que je vous parle de Warren Buffet et de son associé Charlie Munger. Ils ont respectivement 88 et 95 ans, et la Bourse américaine suit les mouvements de ces papys de la finance comme d’autres surveillent le lait sur le feu. Il faut préciser qu’ils sont partis de rien et qu’avec leur bon sens, ils ont bâti une holding qui possède des participations importantes dans des sociétés aussi différentes que Coca-Cola ou Apple.

Le problème avec ces papys de la finance, c’est qu’ils ont trop de cash… Leur société a 114 milliards d’euros en liquidités et ils ne savent pas quoi en faire. En réalité, c’est contre leur volonté, mais ils estiment que les cours sont trop élevés en ce moment et donc ils hésitent à acheter car quand ils achètent c’est pour du très long terme ! Afin de bien prouver qu’ils n’ont pas perdu la main, ni qu’ils sont devenus trop vieux, ils viennent de rappeler que malgré leur grand âge (88 et 95 ans), ils espèrent encore réaliser une grosse acquisition et cette perspective nous excite disent-ils.

Je me demande si nous ne devrions pas leur demander d’acheter une bonne partie de la dette publique belge et, en contrepartie, on les fait citoyens d’honneur de notre beau pays. Reste à voir si nous correspondons à leur définition d’un bon investissement…

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