Le Belge qui a contracté un crédit à la consommation peu enclin à en parler

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Selon une étude réalisée par Cofidis, près d’un Belge sur deux a déjà contracté un crédit à la consommation, mais il n’ose pas toujours en parler.

On aime le critiquer, le vouer aux gémonies, mais… on pense quand même faire appel à lui au cas où. Lui ? C’est le crédit à la consommation. Selon une étude de Cofidis, réalisée auprès de 1.000 Belges, 76% sont convaincus qu’un crédit à la consommation serait un bon moyen de financer un projet qui leur tient à coeur et 43% des Belges ont déjà contracté un tel type de crédit. Parmi ceux qui ont sauté le pas, 63% l’ont fait en introduisant leur demande auprès de leur banque, tandis que 30% l’ont fait auprès d’un établissement spécialisé dans le crédit à la consommation.

Dans 50% des cas, les répondants ont contracté un emprunt de plus de 5.000 euros. Et contrairement à la perception de 38% des Belges qui pensent que les personnes en situation précaire sont majoritairement celles qui ont recours au crédit à la consommation, l’étude démontre qu’il y a peu de différences entre les classes sociales“, précise Olivier Kling, le CEO de Cofidis Belgique. “Il y a quasiment autant d’emprunts contractés par la classe moyenne et supérieure que par les personnes qui ont des faibles revenus “.

Pour quel type d’achat ?

Les trois quarts des répondants se disent convaincus qu’un crédit à la consommation peut être utile pour réaliser des projets personnels. Pour ceux qui ont franchi le pas, ils sont 60% à l’avoir fait pour s’offrir des équipements liés à la mobilité (vélo électrique, voiture…), 17% ont financé des dépenses privées (factures, impôts…), 16% ont financé des travaux afin d’améliorer la performance énergétique de leur habitation, 10% ont couvert des dépenses en lien avec leur santé (appareil dentaire, lunettes, voire même chirurgie esthétique…) ou encore 9% ont utilisé l’argent emprunté afin de faire face à des imprévus tel qu’un divorce ou une perte d’emploi.

Quant à ceux qui n’en ont encore jamais pris, les répondants disent pouvoir envisager de pousser la porte de leur banque afin d’emprunter pour couvrir des dépenses liées, par exemple, à des rénovations ; la mobilité et la santé reviennent aussi tout comme le paiement d’une formation professionnelle.

Plus francophone que néerlandophone

Selon cette étude, ce type de crédit est plus connu au sud du pays qu’au nord. Près de 93% des francophones en ont déjà entendu parler, contre 77% des néerlandophones, déclare Cofidis. D’ailleurs, 51% des francophones ont déjà contracté un crédit à la consommation alors que seulement 36% des néerlandophones y ont eu recours, souligne encore l’organisme de crédits en ligne.

Encore tabou?

Pourtant, il semblerait que contracter un crédit à la consommation soit, comme les discussions sur le montant des salaires, un sujet tabou dans notre pays : on n’en parle pas. La moitié des répondants avoue ne pas être à l’aise à “avouer” à leur entourage qu’ils ont poussé la porte d’une banque pour une telle demande de financement, l’omerta est de rigueur. Pourtant, ils sont 65% à estimer qu’il faudrait libérer la parole à cet égard.

Pourquoi un tel refus de communiquer sur ce sujet ? La plupart estiment que cela ne regarde qu’eux, une affaire privée en quelque sorte. Ou alors ils craignent qu’un tel aveu soit pris de manière négative par leurs proches.

Les raisons ? Le fait que pour un grand nombre de personnes, le crédit à la consommation est associé au paiement d’intérêts (62%). Il y a aussi pour 55%, la crainte d’un jugement et d’accoler crédit à la consommation et risque de revers financier, et finalement pour 38%, la crainte de ne pas pouvoir conserver une vue d’ensemble dans le cas où plusieurs crédits seraient en cours.

Le marché est extrêmement régulé, précise encore Olivier Kling. Chaque demande est étudiée sur base de données factuelles objectives. Si nous nous rendons compte que la demande n’est pas adaptée aux capacités financières du client ou contraires à certaines dispositions légales, nos experts n’y répondront pas favorablement. D’où l’importance de continuer à expliquer aux Belges que cette solution financière est une manière comme une autre de réaliser un projet qui leur tient à coeur et qu’ils sont protégés par un cadre légal strict“.

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