La rentabilité des banques belges est encore sous forte pression, avertit lundi la Fédération du secteur financier (Febelfin). La rentabilité des capitaux propres s’élevait sur les neuf premiers mois de 2012 à 4,5%, tandis que dans la première moitié de la décennie passée, elle était toujours largement supérieure aux 10%.
“Cette rentabilité doit être plus élevée dans l’intérêt du financement de l’économie”, a indiqué lundi le président de la Febelfin, Filip Dierckx.
M. Dierckx attribue cette pression sur la rentabilité avant tout aux charges élevées. Le total des charges nettes versées par le secteur s’élevait l’an dernier à 765 millions d’euros et est estimé à 800 millions d’euros en 2013. A côté de cela, les coûts opérationnels augmentent – entre autres en raison de la réglementation qui s’étend – et le contexte économique n’est pas favorable.
“Si la rentabilité du secteur n’est pas assez élevée, il y a un problème”, soutient M. Dierckx. “Nous ne plaidons pas pour un retour à la rentabilité d’avant. Mais dans l’intérêt du financement de l’économie, cette rentabilité doit être plus élevée” qu’actuellement. Filip Dierckx estime que la rentabilité à l’avenir devrait se situer aux alentours des 7 et 8%.
“Mais avec des impôts supplémentaires, cela s’annonce difficile.” Le secteur bancaire s’engage cependant à continuer à financer l’économie. La Febelfin souligne encore que les capitaux propres des PME sont toujours plus sous pression. Le secteur s’engage également à maintenir un paysage bancaire diversifié présentant un faible profil de risque, à moderniser l’infrastructure et à continuer à remplir son rôle socio-économique dans la société.