La hausse de la cybercriminalité force les assureurs à augmenter les primes
Face aux dégâts de plus en plus lourds provoqués par les cyberincidents, les assureurs augmentent les primes et se montrent plus stricts dans l’octroi des polices, rapporte jeudi L’Echo.
D’après le courtier en assurances Vanbreda, en 2022, le coût total d’un sinistre sur cinq a dépassé 100.000 euros. Un cas sur quatre (27%) a entraîné une interruption de l’activité de l’entreprise (avec demande de rançon) et 12% des cyberincidents ont entraîné une fuite de données impliquant des informations à caractère personnel sensibles. Face à ce risque en augmentation, les entreprises cherchent à se protéger.
Résultat: les primes sont reparties à la hausse en 2022. “Nous avons enregistré des augmentations allant jusqu’à 300%”, note Tom Van Britsom, cyberexpert chez Vanbreda.
Le volume des primes des cyberpolices encaissées par Vanbreda a augmenté de 30% l’an dernier pour atteindre un total de 13,2 millions d’euros.
De leur côté, les assureurs se montrent plus réticents pour couvrir ce type de risque. “L’année dernière, de nombreuses entreprises ont dû faire face à des primes plus élevées, des franchises plus importantes, moins de garanties et des capitaux assurés plus faibles, entre autres. Certaines entreprises ont même dû se préparer à payer elles-mêmes un certain montant des dommages en cas d’attaque par ransomware, en plus de la franchise”, explique Christophe Liekens, cyberexpert chez Vanbreda. Outre l’augmentation des primes, les assureurs serrent la vis au niveau des conditions de souscription. Les cyberassureurs attendent des entreprises qu’elles fassent davantage d’efforts en matière de prévention.