La Grèce entrevoit le bout du tunnel après huit ans de tutelle financière

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Les ministres des Finances de la zone euro se sont montrés optimistes jeudi quant à la sortie en août prochain de la Grèce de la tutelle financière de l’UE. Des mesures d’allègement de la dette grecque doivent cependant toujours être prises par les Européens s’ils veulent convaincre le Fonds monétaire international (FMI) d’enfin participer financièrement à leur troisième plan d’aide à la République hellénique.

Réunis en Eurogroupe à Bruxelles, les grands argentiers ont unanimement salué l’accord technique conclu samedi dernier entre Athènes et ses créanciers internationaux. En vertu de celui-ci, les autorités grecques s’engagent à mettre en oeuvre aussi rapidement que possible un ensemble de 88 réformes en échange de quoi elles bénéficieront d’un ultime versement financier. Ce dernier, prévu en juillet, pourrait atteindre 10 à 12 milliards d’euros.

La République hellénique, qui a renoué avec la croissance en 2017, après neuf ans d’une profonde récession, devrait définitivement quitter le 20 août la tutelle de ses créanciers.

D’ici le 21 juin prochain – date de la prochaine réunion de l’Eurogroupe -, les ministres espèrent parvenir à un accord global sur l’émancipation de la Grèce. Celui-ci devra notamment comprendre des mesures d’allègement de la dette du pays, qui atteignait encore 178% du PIB en 2017.

Malgré l’insistance du FMI pour que cette question soit tranchée au plus vite, les grands argentiers n’ont pas encore atteint une position commune.

Le président de l’Eurogroupe, Mario Centeno, a reconnu jeudi qu’il convenait de “prendre rapidement des décisions” à ce propos. “Les entretiens sur l’allègement et la viabilité de la dette vont se poursuivre” intensivement dans les prochains jours et semaines, a-t-il souligné.

“A partir du moment où la partie grecque remplit sa part du contrat, c’est à nous de tenir nos engagements sur la soutenabilité de la dette”, a pour sa part déclaré le commissaire aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.

“Nous savons que l’accord devra être acceptable pour les Etats membres, mais aussi qu’il devra être crédible pour les marchés et les investisseurs”, a-t-il ajouté.

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