La fête sur les marchés boursiers après l’accord sur la dette

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L’accord intervenu aujourd’hui dans le sauvetage de la zone euro galvanisait les marchés financiers européens dont les rebonds dépassaient parfois les cinq pour-cent.


Les bourses européennes et mondiales ont vécu une journée d’euphorie après la tenue du sommet européen de Bruxelles qui a entériné les mesures de sauvetage de l’euro. Le BEL 20 confirmait pour sa part un regain de 4,12 pc en s’inscrivant à 2.220,50 points avec 18 de ses éléments dans le vert, les seules exceptions étant les replis de 2,84 et 0,29 pc enregistrés en UCB (31,13) et Omega Pharma (34,30).



Dans toute l’Europe les bourses ont également atteint des sommets. A Francfort, le Dax termine à 5,3%, avec une hausse de 16,4% pour Commerzbank et 15% pour Deutsche Bank, Londres s’adjuge 2,9%, Madrid prend 5% et Milan 5,4%. La bourse d’Athènes gagne quant à elle 4,8%. Aux Etats-Unis l’accord de sauvetage a aussi rassuré les investisseurs. Le Dow Jones prend 1,91% et le Nasdaq 2,03%.

“Cela correspond vraiment à un soulagement après un climat anxiogène la semaine dernière. Il y a un cadre validé par les dirigeants européens. Pour le moment, c’est ce que voulait entendre le marché”, commente Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.

L’accord prévoit que les banques renoncent à 50% de leurs créances sur la Grèce, soit cent milliards d’euros. Les établissements auront besoin en retour de 106 milliards d’euros en capital d’ici juin 2012. Athènes recevra de nouveaux prêts de l’Europe et du Fonds monétaire international (FMI) de 100 milliards d’euros également d’ici fin 2014, dans le cadre d’un programme qui remplace celui de 109 milliards d’euros décidé le 21 juillet.

Par ailleurs, les responsables européens ont décidé de démultiplier la puissance de feu du Fonds européen de stabilité financière (FESF), la portant à 1.000 milliards d’euros dans un premier temps, un montant destiné à éviter la contagion de la crise à d’autres pays fragiles. Pour de nombreux analystes, l’accord n’est toutefois pas exempt de zones d’ombres, en particulier sur le montant de recapitalisation des banques qui est inférieur à ce qui était évoqué par les marchés.

Surtout, “on n’a pas énormément de détails sur le fonctionnement et le montant du FESF. Il va falloir un peu de précisions, peut-être lors du G20 la semaine prochaine”, observe M. Murail. Il existe aussi une forte incertitude sur “la participation des pays émergents”, la Chine en tête, au FESF, relève de son côté le courtier Aurel BGC.

Le marché n’a pas oublié pour autant l’économie américaine, avec la publication d’une croissance un peu plus solide que prévu au troisième trimestre, de 2,5%, tandis que les nouvelles inscriptions hebdomadaires se sont presque stabilisées. “Le PIB valide le scénario d’une croissance molle qui n’est pas celui d’une récession. La croissance est toutefois encore trop faible pour faire baisser le taux de chômage”, pour le gérant.

Seul ombre au tableau économique américain du jour, les promesses de vente de logements ont reculé pour le troisième mois consécutif en septembre. Le marché a été aussi nourri par une volée de publications de résultats d’entreprises, diversement accueillis.

LeVif.be, avec Belga et L’Expansion.

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