La Belgique risque de mettre 10 ans pour ramener sa dette à son niveau pré-Covid
La Belgique ne retrouvera pas l’endettement public qui était le sien avant la crise du coronavirus avant 2031, estime l’assureur-crédit Euler Hermes dans une étude sur la dette publique des pays de la zone euro.
Les mesures de soutien adoptées par les gouvernements à la suite de la crise du coronavirus ont considérablement plombé les finances publiques dans toute la zone euro en 2020. Avec de grandes disparités selon les pays, note Euler Hermes: sept membres de la zone euro (la Grèce, l’Italie, le Portugal, l’Espagne, Chypre, la France et la Belgique) affichent désormais des ratios de dette proches ou supérieurs à 120% du PIB, soit le double du critère de stabilité de Maastricht.
En Belgique, début avril, un total de 23,2 milliards d’euros (15,5 milliards en 2020 et 7,7 milliards en 2021) avaient déjà été engagés à l’échelon fédéral dans lutte contre la pandémie de Covid-19. La dette publique de notre pays s’élève quant à elle à plus de 443 milliards d’euros.
L’assureur-crédit, filiale du géant de l’assurance Allianz, estime qu’un retour de la dette publique au niveau pré-crise “n’est clairement pas envisageable d’ici 2035 pour la plupart des pays de la zone euro”, à moins que les poids lourds de la zone n’enregistrent des augmentations notables de la croissance de leur PIB.
Euler Hermes s’attend à ce que l’Italie mette 26 ans, la France 67 ans et l’Espagne… 89 ans, avant de retrouver leur niveau d’endettement pré-crise.
Parmi les mieux lotis, l’Allemagne et les Pays-Bas n’auront besoin que de seulement sept ans pour retrouver leur niveau d’endettement pré-crise, selon Euler Hermes. La Belgique ne s’en tire pas trop mal, selon les prévisions de l’assureur-crédit, avec un retour à la situation d’avant-crise en une décennie.