La Belgique est la deuxième économie mondiale la plus performante en termes d’attraction d’investissements directs étrangers (IDE), derrière Hong Kong, selon un classement de l’organe de l’ONU spécialisé dans le commerce et les investissements (Cnuced), révèle ce vendredi le journal L’Echo.
L’arsenal législatif mis en place pour attirer les entreprises étrangères, et en particulier le mécanisme des intérêts notionnels, explique largement cette position, indique L’Echo.
La Cnuced n’évalue pas la qualité des mesures fiscales mises en place mais “combien le pays est parvenu à attirer d’investissements, tant en montants absolus qu’en termes relatifs sur une période donnée”, explique Michael Hanni, co-auteur du rapport annuel de la Cnuced. Dans le cas de la Belgique “le niveau absolu des investissements est très élevé et leur poids en regard de l’économie (PIB) est assez élevé”, constate-t-il.
Une importante tranche des 72 milliards d’euros d’investissements observés l’an dernier ne concerne toutefois pas l’économie réelle, une grande partie des IDE étant faite d’argent en transit et d’investissements “fantômes” (des multinationales qui utilisent la Belgique comme centre de coordination, il s’agit alors de simples flux de capitaux). “La Belgique est un important lieu de transferts de capitaux, au même titre que Singapour, Hong Kong ou le Luxembourg. Or tout cet argent n’est pas forcément investi dans l’économie réelle”, explique M. Hanni.
La Banque Nationale (BNB) indique pour sa part que l’an dernier, 89,1 milliards de dollars d’investissements directs sont entrés en Belgique, mais ne sait pas dire quelle part de cette somme a été effectivement investie dans l’économie belge.
La première place de la Belgique est donc relative, souligne le quotidien : elle ne signifie pas que la Belgique est une terre d’investissements exceptionnelle mais montre par contre qu’elle reste un pays attractif.
Un autre classement de la Cnuced révèle toutefois que la Belgique arrive également deuxième au classement des pays qui détiennent le meilleur rapport entre la quantité et la qualité des investissements qu’il accueille, ce qui tend à montrer que l’économie réelle bénéficie abondamment des investissements.
Trends.be, avec Belga