La BCE maintient son programme anti-crise avant le sommet européen

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La Banque centrale européenne (BCE) a maintenu inchangée jeudi sa politique monétaire de soutien à l’économie face au coronavirus, à la veille d’un sommet de l’UE dédié à la relance économique.

Son programme de soutien à l’économie concerne notamment ses rachats de dette sur les marchés, visant à limiter les effets de la crise sanitaire et porté en juin à 1.350 milliards d’euros. Il doit s’étaler jusqu’à juin 2021.

Cette mesure vise à soulager les banques, mais aussi les entreprises et les Etats confrontées à l’impact de la pandémie.

La BCE a aussi confirmé qu’elle va réinvestir à leur échéance les titres participant au PEPP et ce jusqu’en 2022, une mesure pour mieux piloter ce stock d’actifs sur le long terme, comme elle le fait déjà pour son programme “QE” de rachats d’actifs mis en place en 2015.

Ce programme a lui été confirmé à raison de 20 milliards d’euros par mois, auxquels s’ajoutent 120 milliards d’euros qui seront engagés en 2020.

Sans surprise, le principal taux d’intérêt de la BCE a été maintenu à zéro, tandis que les banques se verront appliquer un prélèvement de 0,50% sur une fraction des dépôts qu’elles confient à la banque centrale au lieu de les prêter à leurs clients.

La présidente de la BCE, Christine Lagarde, détaillera son analyse de la situation économique lors de la conférence de presse virtuelle se tenant à partir de 12H30 GMT.

L’institution a indiqué en juin qu’elle tablait sur une dégringolade du PIB de la zone euro cette année, de 8,7%, suivie d’une remontée de 5,2% l’an prochain et de 3,3% en 2022.

Le conseil des gouverneurs de la BCE s’est réuni à la veille d’un sommet extraordinaire à Bruxelles où les 27 pays de l’UE tenteront de s’entendre sur un plan de relance de l’économie lourd de 750 milliards d’euros. Un plan qui a le potentiel de “changer la donne” en Europe, a récemment déclaré Mme Lagarde.

Mais son adoption pourrait prendre encore du temps en raison des réticences des pays “frugaux” du nord de l’Europe, hostiles à l’idée de subventionner les pays dans le besoin, qui se trouvent surtout au sud.

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